Les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis ont connu en avril une légère baisse, tandis que leurs revenus progressaient nettement et que leur taux d'épargne faisait un bond au plus haut depuis 14 ans, a indiqué lundi le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, ces dépenses ont reculé de 0,1% par rapport au mois précédent, après avoir baissé de 0,3% en mars. Cette baisse était attendue, mais elle est moins marquée que ce prévoyaient les économistes, qui tablaient sur -0,2%.

Ce chiffre vient confirmer que la hausse surprise de la consommation en janvier (+1,0%, après six mois de baisse) et février (+0,4%) était un phénomène fragile, et que les ménages restent prudents face à la crise économique.

En revanche, les revenus disponibles des ménages ont avancé de 1,1% sur un mois, leur progression la plus forte depuis mai 2008, alors que les analystes tablaient sur une baisse. Ils avaient augmenté de 0,1% en mars.

Le département du Commerce attribue cette hausse non pas aux salaires, qui ont eu tendance à baisser, mais aux transferts de l'Etat, notamment ceux liés au plan de relance, et aux revenus immobiliers.

Le taux d'épargne a donc fait un bond à 5,7% des revenus en avril --il n'avait plus été aussi élevé depuis février 1995-- contre 4,5% en mars.

Après s'être maintenu à des niveaux très bas avant le début de la crise économique en 2007 (moins de 1% en 2005, 2006 et 2007), il avait commencé à remonter vers la mi-2008, alors que la confiance des consommateurs chutait brutalement, traduisant l'inquiétude des Américains face à la montée du chômage.

L'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) a augmenté de 0,1% en avril sur un mois, moins que ce qu'attendaient les économistes (+0,2%). L'indice de base (prix hors énergie et alimentation), qui sert de référence à la politique monétaire de la Réserve fédérale, est remonté de 0,3%.