Un tribunal de New York a accepté une plainte déposée contre la Fondation Andy Warhol par un collectionneur qui l'accuse de violer la loi anti-monopole et d'abuser de sa position dominante sur le marché très profitable des oeuvres du célèbre artiste.

Selon la décision prise mardi soir par le tribunal du district sud de Manhattan, Joe Simon, un collectionneur américain vivant à Londres, pourra désormais demander à la Fondation et à la commission d'authenfication des oeuvres du peintre, The Andy Warhol Art Authentication Board, tous les documents et les témoignages dont il aura besoin pour poursuivre cette action, intentée il y a deux ans.

«C'est une victoire majeure», a estimé un des avocats de Joe Simon, Brian Kerr, joint par l'AFP. Le plaignant assure mener ce combat en son nom et potentiellement au nom de tous les acheteurs d'oeuvres d'Andy Warhol.

L'affaire démarre lorsqu'à deux reprises, la commission d'authentification a estampillé comme «faux» un auto-portrait dont Joe Simon assure pouvoir prouver qu'il est vrai, et qu'il a acquis pour 195 000 dollars en 1989.

D'après le plaignant, ce tableau avait été authentifié à plusieurs reprises par d'autres marchands d'art avant le double tampon négatif apposé en 2001 et en 2003 par la commission new-yorkaise, certaines salles d'enchères célèbres exigeant ce tampon là à l'exclusion des autres pour accepter de vendre une oeuvre de Warhol.

Le collectionneur accuse la commission et Vincent Frémont, un des exécuteurs testamentaires d'Andy Warhol et agent exclusif pour la vente de ses oeuvres, de «comploter depuis vingt ans pour contrôler le marché (...), pour créer la rareté et faire monter la valeur des oeuvres en possession de la Fondation», selon le document du tribunal.