Le numéro un mondial des ordinateurs Hewlett-Packard (hpq) a annoncé mardi qu'il allait encore supprimer 2% de ses effectifs afin de restructurer ses activités industrielles, désormais moins importantes que l'activité de services informatiques.

La suppression de 6400 emplois, prévue sur les douze mois à venir, vise à «simplifier l'efficacité des activités "produits"», a déclaré la directrice financière Cathy Lesjak.

Cette restructuration fait suite à la disparition de près de 25 000 emplois annoncée en septembre après l'intégration de la société de services EDS, qui a permis à HP de se renforcer sur ce segment, moins vulnérable aux aléas conjoncturels que les matériels.

Elle a été annoncée à l'occasion de la publication d'un bénéfice net trimestriel de 1,7 milliard de dollars, en baisse de 17% mais conforme aux attentes des analystes.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice du deuxième trimestre s'établit à 86 cents, comme l'avaient prévu les analystes, juste en-deçà du résultat du deuxième trimestre 2008 (87 cents).

Pour l'ensemble de l'exercice (se terminant fin octobre), le groupe de Palo Alto (Californie, ouest des États-Unis), a maintenu une prévision de bénéfice courant compris en 3,76 dollars et 3,88 dollars par action.

Pour le trimestre en cours il attend un bénéfice courant par action compris entre 88 et 90 cents, alors que les analystes tablent sur 89 cents, et un chiffre d'affaire soit stable, soit en reflux de 2% par rapport à la période février-avril.

Mme Lesjak a précisé que les suppressions d'emplois amputeraient de 12 à 14 cents le bénéfice par action de la période mai-juillet.

Cette prudence a semblé décevoir les investisseurs, puisque le titre perdait 4,95% à 34,77 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.

Les investisseurs avaient été nombreux à espérer que Hewlett-Packard dépasserait les attentes, et avaient fait monter le titre ces derniers jours, notamment de 2,38% durant la séance de mardi.

L'activité de services a tiré l'essentiel des bénéfices des trois mois clos le 30 avril, puisqu'elle a enregistré un bénéfice opérationnel de 1,172 milliard de dollars.

Elle représente désormais la plus grosse contribution au chiffre d'affaires du groupe, à 8,5 milliards de dollars.

«Notre activité de services a continué à se montrer solidement rentable avec une augmentation des contrats sous gestion et une intégration plus rapide que prévu d'EDS», a commenté le PDG Mark Hurd, cité dans un communiqué.

Toutes les autres activités, si elles sont restées bénéficiaires, ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires.

Les ordinateurs, avec des ventes de 8,2 milliards de dollars, ont enregistré une baisse de 19% de l'activité, particulièrement marquée pour les ordinateurs de bureau (-24%), moins pour les ordinateurs portables (-13%). Les ventes aux entreprises ont aussi plus reculé (-22%) que celles au détail (-16%).

Les ventes d'imprimantes ont chuté de 23% à 5,9 milliards de dollars, celles de serveurs et de systèmes de stockage de 28% à 3,5 milliards de dollars, et celles de logiciels de 15% à 880 millions de dollars.

 Globalement le chiffre d'affaires a baissé de 3% à 27,7 milliard de dollars, restant là encore conforme aux attentes des analystes.

Outre la suppression de 2% des effectifs, Mme Lesjak a annoncé que le groupe allait réduire ses frais immobiliers à la suite de l'intégration d'EDS, ce qui portera de 2,5 à 3 milliards de dollars les synergies de coûts liées à cette acquisition. Les économies de 500 millions doivent être effectives à partir de 2012.