L'homme d'affaires américain David Geffen, co-fondateur des studios DreamWorks SKG, a proposé au fonds d'investissement Harbinger Capital Partner de lui racheter les 20% qu'il possède dans le New York Times, affirment mardi le Wall Street Journal et le Financial Times.

Selon les deux quotidiens économiques, qui citent sans les identifier des sources proches du dossier, M. Geffen a offert au cours des deux derniers mois de racheter ces parts au prix du marché, offre que Harbinger aurait rejetée, la trouvant trop basse.  

La valeur de la participation de Harbinger est actuellement évaluée à moins de 200 millions de dollars, considérablement réduite par le plongeon de 65% l'an dernier du cours du New York Times à la Bourse de New York, observe le WSJ.

 

D'après une source interrogée par le Financial Times, David Geffen est «un acheteur patient» et conserve son intérêt pour l'entreprise.

 

Sa démarche «pourrait compliquer à l'avenir le contrôle du plus prestigieux groupe de presse américain», poursuit le FT.

 

La famille Ochs-Sulzberger, qui contrôle le groupe à travers des droits de vote multiples, a été contrainte d'emprunter 250 millions de dollars au milliardaire mexicain Carlos Slim, l'autorisant à accroître sa participation au-delà des 6,9% qu'il possède déjà, ce qui pourrait en faire l'un des principaux actionnaires, rappelle le quotidien.

 

Comme de nombreux autres groupes de presse, le New York Times souffre d'un effritement de ses ventes, d'un effondrement de ses recettes publicitaires et de la concurrence de l'information sur Internet.

 

Il a essuyé au premier trimestre une perte de 74,5 millions de dollars à la suite d'une chute de près de 30% de ses recettes publicitaires.