Les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis sont reparties en baisse en mars après deux mois de hausse.

Elles ont donc reculé de 0,2% par rapport à février, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés jeudi par le département du Commerce.Cette baisse était attendue, mais est légèrement plus forte que ce que prévoyaient les analystes, qui tablaient sur un recul de 0,1%.

Elle vient mettre un terme à deux mois de hausse de la consommation des ménages, après six mois consécutifs de baisse ayant contribué lourdement à la chute du PIB américain au second semestre 2008.

Le ministère a d'ailleurs revu en baisse de 0,1 point l'ampleur de la progression de ces dépenses en janvier et février, à 0,9% et 0,1% respectivement.

Néanmoins, selon les chiffres du PIB publiés mercredi, la consommation des ménages, qui assure en temps normal plus des deux tiers de la croissance américaine, est remontée sur l'ensemble du premier trimestre, freinant ainsi la chute de la première économie mondiale, qui s'est contractée de 6,1% en rythme annuel de janvier à mars.

Les analystes s'attendent que le plan de relance budgétaire promulgué en février soutienne la consommation au deuxième trimestre, mais estiment que celle-ci reste encore bien fragile.

Compte tenu d'une inflation nulle en mars, les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,2% en termes réels ce mois-là.

La baisse des dépenses de consommation a néanmoins été inférieure aux pertes de revenus des ménages, qui a accéléré à 0,3%, après 0,2% le mois précédent. Mais le revenu disponible des ménages (après taxes et prélèvements sociaux) est resté stable en mars par rapport à février.

Selon les chiffres du ministère, le taux d'épargne des ménages (rapporté à leur revenu disponible) a atteint 4,2%, soit un peu plus que les 4% (chiffre révisé en baisse de 0,2 point) du mois précédent.

C'est moins que le point haut de 4,4% atteint en janvier, mais cela reste à un niveau pratiquement jamais vu depuis une dizaine d'années, témoignant de la prudence des Américains face à l'avenir.