L'économie québécoise a baissé la tête depuis le mois de novembre dernier et personne ne s'attend à une reprise avant plusieurs mois. Mais à l'étonnement de tous les observateurs, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,6% en janvier.

Il n'y a pas de quoi déboucher le champagne, prévient toutefois Hélène Bégin, économiste de Desjardins.

«Malgré les apparences de janvier, la récession est bien ancrée et persistera tant que les effets de la crise financière sur l'économie mondiale ne seront pas dissipés», explique-t-elle.

 

N'empêche que, comme à peu près tout le monde, Hélène Bégin s'attendait à ce que le PIB de janvier soit en baisse. La hausse de 0,6% s'explique surtout par les dépenses de production et de consommation d'énergie pendant le mois le plus froid de l'année. En excluant cet élément, la hausse devient une baisse de 0,1%.

Cette baisse de 0,1% en janvier se compare avec la baisse plus importante de 0,7% du PIB du Canada pour le même mois. «Ça confirme que le Québec s'en tire mieux que l'Ontario et que l'ouest du pays», souligne Hélène Bégin.

Il ne faudrait toutefois pas tirer de conclusions hâtives des statistiques d'un seul mois. Le PIB du Québec devrait décroître comme prévu au premier trimestre.