Le nombre de nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis est remonté comme prévu au cours de la semaine close le 18 avril, après sa baisse surprise de la semaine précédente, selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières publiés jeudi à Washington.

Le département du Travail américain a recensé 640 000 nouvelles demandes d'allocations (soit une hausse hebdomadaire de 4,4%), ce qui est conforme aux attentes des analystes, qui tablaient sur 639 000 nouveaux dossier.

Le ministère a revu le nombre de dossiers déposés la semaine précédente en légère hausse, à 613 000 (au lieu de 610 000), son plus bas niveau depuis le 24 janvier.

En moyenne sur quatre semaines, chiffre censé donner une meilleure idée de la tendance, le nombre des nouveaux inscrits au chômage atteint 646 750, en légère baisse par rapport aux 651 000 de la semaine précédente, mais toujours très proche de son pic de 658 750 atteint lors de la semaine achevée le 4 avril.

À la date du 11 avril, le taux de chômage indemnisé atteignait 4,6% soit 0,1 point de plus que la semaine précédente. Ce taux est à son plus haut niveau depuis le 1er janvier 1983. Au 11 avril, le nombre de chômeurs indemnisés enregistrait un nouveau record, pour la douzième semaine de suite, dans les annales (c'est-à-dire depuis 1967), et dépasse les 6 millions pour la deuxième semaine d'affilée.

Les nouvelles demandes d'inscriptions hebdomadaires au chômage sont au-dessus de la barre des 600 000 depuis la dernière semaine de janvier.

Selon les derniers chiffres officiels, le taux de chômage aux États-Unis a atteint 8,5% en mars, soit son plus haut niveau depuis novembre 1983.

Un des dirigeants de la banque centrale américaine, Richard Fisher, a estimé récemment que ce taux pourrait atteindre 10% d'ici à la fin de l'année, alors que de nombreux économistes considèrent que l'économie ne pourra pas être stabilisée tant que l'hémorragie d'emplois ne ralentit pas.

Mais pour l'instant, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits n'a pas baissé plus de deux semaines de suite depuis le début de la récession en décembre 2007.