Le nouveau président de la Caisse de dépôt a confié, sans droit de regard de sa part, à une fiducie ses 863 000 options de BCE (t.bce) qu'il a obtenues quand il a quitté la barre de l'entreprise, a soutenu hier la ministre des Finances, Monique Jérome-Forget.

Pour elle, quiconque dirige la Caisse peut posséder des actions ou des options, «ce qui est important c'est que la décision (de vendre) soit prise par quelqu'un d'autre», a-t-elle soutenu.

«M. Sabia s'est assuré qu'il y ait une distance entre ses décisions et le marché», a-t-elle affirmé au terme d'un échange aigre-doux avec son critique péquiste, François Legault.

Le PDG Sabia et le président du conseil, Robert Tessier, «ont pris toutes les mesures nécessaires» pour contrer ces risques de conflit d'intérêts.

 Selon le député péqusite de Rousseau, François Legault, M. Sabia «est clairement en conflit d'intérêts», à la barre de la Caisse il est aussi responsable de la participation de celle-ci dans Vidéotron, le principal compétiteur de Bell.

«Il a des options, chaque fois que l'action monte de 1 $ il gagne 863 000 $, il n'y a pas un fiduciaire qui vendrait ces options avant leur échéance de trois ans !» a-t-il lancé.

Le débat a tourné au vinaigre quand M. Legault a souligné que la ministre, visiblement, ne comprenait pas le problème, «le conflit d'intétêts au moins en apparence», dans lequel se trouvait M. Sabia.