La confiance des consommateurs américains est remontée légèrement en mars à 26,0 points, après avoir touché un plancher en février, selon l'indice de l'institut de conjoncture privé Conference Board publié mardi.

La confiance des consommateurs américains est restée à un niveau proche de ses plus bas historiques en mars, malgré une légère remontée après le plancher touché en février, a indiqué mardi l'institut de conjoncture privé Conference Board.

L'indice du Conference Board s'est établi à 26,0 points en mars, alors que les analystes attendaient qu'il remonte à 28,0 points.

En février, l'indice était tombé à 25,3 points, son plus bas niveau depuis le début de sa publication en 1967.

La remontée de mars résulte d'une amélioration de la composante mesurant les attentes des consommateurs, passée de 27,3 points à 28,9 points, alors que la composante mesurant l'évaluation de la situation présente a reculé, à 21,5 points, contre 22,3 points le mois précédent.

«L'indice de confiance des consommateurs est relativement inchangé en mars [...]. L'indice de la situation actuelle laisse présager davantage de pertes d'emplois», écrit le Conference Board dans un communiqué.

«En ce qui concerne l'avenir, les consommateurs restent extrêmement pessimistes à court terme et ne prévoient pas de redressement de la conjoncture économique au cours des six mois à venir», ajoute l'institut, en notant que la situation du «marché de l'emploi et (la baisse des) revenus continuent de peser lourdement sur le comportement des consommateurs».

Selon l'enquête du Conférence Board, menée jusqu'au 24 mars auprès de 5.000 ménages américains, 51,1% des sondés jugent «mauvaises» les conditions économiques (contre 50,5 en février), et 6,8% les trouvent «bonnes» (contre 7,0% en février).

La part des ménages jugeant «difficile» de trouver un travail a encore progressé, de 46,9% en février à 48,7% en mars, tandis que 4,6% estiment que les offres de travail sont abondantes, soit autant qu'en février.

«La confiance des consommateurs reste très basse en mars. La différence entre ceux qui trouvent les offres d'emplois abondantes et ceux qui jugent difficile de trouver un travail laisse présager d'un rapport officiel sur l'emploi très faible», estime Elsa Dargent, analyste de Natixis.

Le département du Travail doit publier vendredi les chiffres de l'emploi pour le mois de mars. Les analystes s'attendent qu'ils fassent apparaître 656 000 destructions de postes au cours du mois, après les 651 000 estimées pour le mois février.

Pour Ian Shepherdson, économiste de l'institut HFE, l'enquête du Conference Board est «sinistre dans son ensemble, mais au moins pas pire qu'en février».

«La confiance est restée collée près de son record de faiblesse», mais à court terme, «de petites améliorations semblent plus probables qu'une nouvelle détérioration forte» de cet indicateur, note Sara Kline, de Moody's Economy.com.

Les baisses d'impôts et les efforts de relance du gouvernement ne vont pas tarder à se faire sentir, mais, prévient-elle, il ne faut pas attendre tout de suite une «remontée forte et prolongée» de la confiance.