Les prix à la consommation ont accéléré aux États-Unis en février, augmentant de 0,4% par rapport au mois précédent, après une hausse de 0,3% en janvier.

C'est ce qui ressort des chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par le département du Commerce à Washington.La hausse est un peu plus forte que ce sur quoi tablaient les analystes (+0,3%) et semble confirmer le rebond de janvier arrivé après trois mois de baisse. C'est l'inflation la plus forte relevée depuis le mois de juillet.

En glissement annuel, les prix à la consommation sont également repartis, augmentant de 0,2% en février, après avoir vu leur hausse progressivement diminuer au cours des mois précédent, jusqu'à être nulle en janvier.

L'inflation de base (hors alimentation et énergie) a atteint 0,2% en février par rapport à janvier, soit autant que le mois précédent, et 0,1 point de plus que ce sur quoi tablaient les analystes. Elle a atteint 1,8% sur un an, contre 1,7% en janvier.

Les prix de l'alimentation ont baissé de 0,1% par rapport à janvier, mais restent encore en hausse de 4,8% sur un an, compte tenu de leur forte hausse enregistrée en 2008.

Dans la foulée de la reprise des cours des matières premières, les prix de l'énergie ont gagné 3,3% en février, après 1,7% en janvier. Ils restent néanmoins en baisse de 17,4% sur un an, du fait de leur chute du second semestre 2008.

Le rebond des prix à la consommation devrait donner quelques arguments à ceux qui pensent que les menaces de déflation sont passés.

La publication des ces chiffres a lieu alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) doit achever mercredi une réunion de politique monétaire de deux jours.

Son président, Ben Bernanke, a redit au début de mars que les États-Unis ne connaîtraient pas de déflation. Il a par ailleurs estimé il y a quelques jours que le pays avait «échappé au risque» de connaître une Grande Dépression comme dans les années 1930, marquées par une longue déflation.

Les observateurs guetteront néanmoins les observations que pourra faire la banque centrale dans le communiqué final de sa réunion, et notamment si celle-ci considère toujours, comme en janvier que l'inflation «puisse se maintenir pour un temps au-dessous du niveau qui favorise au mieux la croissance économique et la stabilité des prix sur le long terme», manière de dire que les pressions déflationnistes n'ont pas disparues à ses yeux.