Le journalisme se trouve dans un triste état, mais une étude annuelle de l'industrie laisse entendre qu'il y a encore de l'espoir.

Bien que le modèle de fonctionnement de nombreux médias semble présenter des fissures, il appert que les consommateurs demeurent intéressés par l'information, selon le Project for Excellence in Journalism, dont les résultats du sixième sondage annuel ont été rendus publics dimanche.

Quatre entreprises de presse ont demandé à obtenir la protection de la loi sur les faillites lors des derniers mois, et le Rocky Mountain News, de Denver, a cessé de publier.

Néanmoins, le directeur du projet, Tom Rosenstiel affirme que le New York Times et le Washington Post ont un lectorat plus important que jamais, si l'on tient compte des internautes qui consultent les sites Web de ces publications. La fréquentation des 50 plus importants sites d'information a d'ailleurs augmenté de 27 pour cent en 2008, permet d'apprendre le rapport.

«Ce n'est pas une industrie qui meurt. C'est une industrie qui se cherche», a-t-il déclaré.

Les informations télévisées locales connaissent des difficultés. Les revenus ont chuté de sept pour cent en 2008, ce qui est révélateur compte tenu du fait que cette année en fut une d'élections, alors que les stations profitent habituellement d'une hausse des publicités à contenu politique.

Mis à part Internet, les informations des chaînes câblées ont également été florissantes, en grande partie à cause de la couverture de la campagne électorale américaine, est-il écrit dans le rapport.

Les journaux n'ont cependant pas encore trouvé une façon de rendre leurs sites Webs rentables, a indiqué M. Rosenstiel. Ils prennent du temps à réaliser que les gens ne vont pas payer pour du contenu sur Internet de la même façon qu'ils le font lorsqu'il s'agit des journaux traditionnels.