Un quadragénaire suisse accusé d'avoir fait chanter de riches femmes dont la plus grosse fortune d'Allemagne, l'héritière de BMW, a reconnu les faits à l'ouverture de son procès lundi à Munich.

Helg Sgarbi, 44 ans, habillé d'un costume sombre et d'une paire de lunettes à monture noire, a reconnu les faits après avoir écouté les yeux baissés la lecture de l'acte d'accusation, qui lui reproche des «escroqueries, tentatives d'escroquerie et chantage» sur quatre riches femmes.«Je voudrais présenter publiquement mes excuses aux victimes», a-t-il ensuite déclaré au tribunal.

Sgarbi a notamment tenté de soutirer plus de 340 millions d'euros à Susanne Klatten, la femme la plus riche d'Allemagne, en menaçant de publier des photos de leurs ébats. Il en a obtenu sept millions.

Mme Klatten n'était pas présente au premier jour du procès, qui doit durer plus d'une semaine et devrait notamment permettre de savoir ce que sont devenues les images tournées par l'accusée et l'argent qu'il a obtenu.

Les trois autres victimes ont gardé l'anonymat.

Tantôt Don Juan mythomane, ensuite maître chanteur, Helg Sgarbi «empruntait» sous de faux prétextes de l'argent à ses richissimes conquêtes féminines, toutes rencontrées dans des hôtels ou des établissements de soin de grand luxe.

Après avoir rompu avec elles, il les faisait chanter en menaçant de publier des images de leurs relations intimes prises en cachette.

Sgarbi a fait parvenir à Susanne Klatten des photos, puis des vidéos des soirées que le couple a passées dans une chambre d'un hôtel Holiday Inn de Munich, lui demandant 49 millions d'euros, sans quoi son mari, puis la presse, auraient reçu ces images.

De ses trois autres victimes, des femmes riches, plus âgées que lui, Helg Sgarbi a obtenu 2,4 millions d'euros, par les mêmes moyens, selon l'accusation.