Alors que des centaines d'Européens ont développé des réactions allergiques causées par des fauteuils et des souliers chinois contaminés au diméthylfumarate (DMF), le Québec semble jusqu'à maintenant épargné par cette «épidémie».

La Direction de la santé publique (DSP) de Montréal ne croit pas que la métropole soit dans la même situation que la France. Car même si les affections cutanées ne sont pas à déclaration obligatoire, la DSP est mise au courant des phénomènes épidémiologiques qui courent.

Le dermatologue Christophe Le Coz, qui a fait la lumière sur les souliers et les sofas contaminés en France, affirmait récemment que des confrères de Belgique, du Canada et des États-Unis l'ont contacté pour rapporter des cas de réactions similaires.

Mais sur le terrain, les cas semblent rares.

La Presse a tenté de joindre plusieurs dermatologues, hier. Aucun n'avait été suffisamment en contact avec le DMF pour commenter la situation.

Chez les détaillants de meubles, on assure que les clients ne se plaignent pas d'avoir subi des réactions allergiques après avoir acheté des sofas. «Nous n'avons eu aucune plainte de clients à ce sujet-là» confirme le vice-président aux finances et opérations chez Brault et Martineau, Pierre Pecquet.

La Commission européenne a interdit en janvier l'importation de biens contenant du DMF. Hier, Santé Canada a été incapable de dire si cette substance fait ou non l'objet d'un contrôle au pays.