Les sociétés émettrices de cartes de crédit ont constaté une hausse soudaine des délits, à la fin de l'année dernière, et elles ont décidé de serrer la vis pour éviter des dépréciations telles que celles qui ont affligé le système financier américain, rapporte la firme d'experts-conseils Deloitte.

«Plusieurs compagnies ont relâché leurs normes ces dernières années, et plusieurs vont subir des pertes sur prêt plus élevées lors des mois à venir», affirme la société dans une étude rendue publique mardi.

«Alors que les Canadiens font passer leur ratio de la dette au revenu disponible à 130 pour cent, un pourcentage actuellement plus élevé que celui en vigueur aux États-Unis, les émetteurs canadiens courent de nouveaux risques», observe Deloitte.

La société d'experts-conseils indique que de récents entretiens avec des responsables de grandes sociétés émettrices de cartes de crédit lui ont permis de constater qu'«à partir d'octobre ou novembre 2008, (les responsables) ont commencé à constater un bond de cinq à 10 pour cent des délits - qui se traduisent de plus en plus dépréciations».