La pire période depuis des décennies en ce qui a trait aux rendements offerts par les actions canadiennes pourrait déjà être chose du passé.

La pire période depuis des décennies en ce qui a trait aux rendements offerts par les actions canadiennes pourrait déjà être chose du passé.

Ce sera le cas si des mesures de relance budgétaire sérieuses sont mises en oeuvre en Amérique du Nord au cours des prochaines semaines, indique un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.

«La mauvaise nouvelle est que nous traversons une récession, qui est assez profonde de surcroît. La bonne nouvelle est que le marché boursier a déjà anticipé une dépression», a affirmé Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef, Marchés mondiaux CIBC, dans son plus récent rapport Canadian Portfolio Strategy Outlook.

«C'est pourquoi, peu importe l'ampleur des pertes d'emplois non agricoles ou la dégringolade de l'indice manufacturier, le marché boursier s'en remet rapidement».

Cependant, l'espoir d'une reprise durable et d'un redressement de la crise actuelle «dépend de la capacité de répondre à un choc financier sans précédent par des mesures de stimulation monétaire et budgétaire tout aussi extraordinaires», peut-on lire dans le rapport.

«La nouvelle que les gouvernements cesseront de craindre les déficits et que l'argent de leurs mesures de relance pleuvra sur les entreprises et les ménages ne peut qu'avoir un effet stimulant sur les actions», indique M. Rubin.

Il ajoute que l'importante réduction des taux d'intérêt et les plans de relance budgétaire en cours dans la plupart des grandes économies du monde susciteront probablement une reprise de la croissance mondiale d'ici le second semestre de 2009, ce qui viendra stimuler l'indice composé de la Bourse de Toronto.

«Le marché ayant fixé la barre si bas, du moins en ce qui concerne l'économie, le moindre frémissement de la croissance au second semestre devrait permettre à l'indice TSX d'atteindre la marque de 11 000 d'ici la fin de l'année», a-t-il dit.

M. Rubin prévoit que certains progrès seront réalisés vers l'atteinte de cet objectif au cours des deux prochains trimestres, mais la majeure partie de cette progression surviendra après un redressement économique au milieu de l'année.

Pour l'heure, puisque le moment de la reprise économique n'est pas connu avec certitude, les positions préconisées par M. Rubin dans son portefeuille continuent d'éviter les secteurs les plus exposés à des risques de contraction économique au profit d'une «surpondération» dans certains refuges traditionnels comme les secteurs des services publics et des produits de première nécessité.

Quant au pétrole, la table est mise pour un rebond marqué des prix du brut au cours de la prochaine reprise de l'économie mondiale, et on devrait en avoir un avant-goût à la fin de 2009.