Les prix du pétrole ont poursuivi leur déclin jeudi à New York, les investisseurs craignant que la dégradation de l'économie ne se traduise par un nouveau recul de la demande mondiale d'or noir en 2009.

Les prix du pétrole ont poursuivi leur déclin jeudi à New York, les investisseurs craignant que la dégradation de l'économie ne se traduise par un nouveau recul de la demande mondiale d'or noir en 2009.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a fini à 41,70 $, en baisse de 93 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.

Il accumule ainsi une chute de 6,88 dollars en deux séances, ayant enregistré mercredi son plus fort repli quotidien (en pourcentage) depuis septembre 2001.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 1,19 $, à 44,67 $.

«Le marché voit la demande se dégrader aux États-Unis et s'interroge sur un nouveau recul de la consommation mondiale en raison de la situation économique», a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.

La rapide détérioration de l'économie a conduit au premier recul de la consommation mondiale d'or noir depuis 25 ans en 2008, et certains analystes jugent que le mouvement pourrait s'amplifier cette année.

Aux États-Unis, premier pays consommateur dans le monde, les statistiques hebdomadaires du ministère de l'Energie ont montré mercredi que les stocks de produits pétroliers américains étaient bien fournis. «A un point choquant», a jugé M. Melek.

Les réserves de brut ont augmenté de 6,7 millions de barils la semaine dernière, les stocks d'essence de 3,3 millions de barils et ceux de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) de 1,8 million de barils malgré la vigueur de l'hiver en Amérique du Nord.

Et le marché anticipait le pire avant la publication, vendredi, des statistiques mensuelles de l'emploi dans le pays, qui pourraient renforcer l'idée d'une demande d'énergie en berne.

Pour Ellis Eckland, analyste indépendant, «les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le plan économique», mettant la pression sur les prix du pétrole.

En Europe, la confiance économique dans la zone s'est affichée à son plus bas niveau historique en décembre, tandis que le chômage atteignait en novembre un plus haut depuis deux ans.