Le retour du temps des Fêtes a été brutal sur les marchés boursiers. Le S&P 500 pointait à près de 935 points à la fête des Rois. Il a clôturé à 842 points huit jours plus tard, le 14 janvier.

Le retour du temps des Fêtes a été brutal sur les marchés boursiers. Le S&P 500 pointait à près de 935 points à la fête des Rois. Il a clôturé à 842 points huit jours plus tard, le 14 janvier.

«Ce dur retour est décevant, mais pas surprenant, dit Vincent Delisle, stratège chez Scotia Capitaux. Depuis les creux de novembre, les indices avaient fait des bonds spectaculaires, mais c'était insoutenable.»

Selon Vincent Delisle, l'année 2009 a commencé sous le signe de la vulnérabilité. Alors que les conditions économiques sont au pire, «nous n'avons pas les munitions nécessaires pour soutenir le rebond».

Janvier marque le début de la saison des résultats du quatrième trimestre. «On s'attendait à toute une déconfiture, qu'on pense aux pertes d'emploi, à la profitabilité des entreprises ou aux dépenses de consommation, dit M. Delisle. C'est un frein considérable à tout optimisme.»

Le stratège rappelle néanmoins que les marchés ont déjà réagi à l'économie qui nous attend et que les programmes de stimulation économique se sont mis en branle. «Il y a fort à parier que plus l'année va avancer, plus l'économie va se stabiliser et les marchés vont en être soulagés.»

Évidemment, l'événement qui retiendra toute l'attention médiatique est l'entrée en fonction du président Barack Obama. «L'arrivée d'un seul homme ne change rien, le jour même, au sentiment boursier ou économique, soutient Vincent Delisle. Mais Obama arrive comme un chef d'entreprise qui remplace un prédécesseur pas dur à battre, au moment où la compagnie est à terre, avec comme résultat le plus probable une amélioration des choses.»