Le monde pourrait voir arriver une deuxième vague dans la crise financière actuelle, a averti jeudi un haut responsable de Bank of China, invoquant le risque d'une accumulation des prêts non performants dans une économie en récession.

Le monde pourrait voir arriver une deuxième vague dans la crise financière actuelle, a averti jeudi un haut responsable de Bank of China, invoquant le risque d'une accumulation des prêts non performants dans une économie en récession.

Les efforts consentis par les gouvernements dans le monde entier pour rassurer les marchés n'ont pas réussi à résoudre les problèmes profonds à l'origine de la crise, a expliqué Zhu Min, l'un des vice-présidents de la banque, dans une tribune d'une page entière publiée par le quotidien China Securities Journal.

«Le marché de l'immobilier va continuer à voir des corrections et les cours en Bourse des institutions financières vont continuer à enregistrer de larges fluctuations», a-t-il prédit.

Les Banques vont rester peu enclines à prêter et les monnaies vont continuer à fluctuer au rythme des réallocations de fonds à travers la planète, prévoit le responsable de l'une des trois grandes banques étatiques chinoises.

«De plus en plus de défauts de paiement sur les prêts aux entreprises ou aux particuliers provoqués par la récession dans l'économie réelle pourraient apporter une deuxième vague dans la crise financière», pour M. Zhu.

L'ampleur et la nature réelles de la crise n'ont pas été correctement appréciées et le manque de structure et de vision des efforts consentis par les gouvernements pour stabiliser les marchés risque d'entraîner des problèmes inattendus, avertit-il.

«Nous pensons que les décisions des gouvernements pendant la crise mondiale ont été pleines de contradictions et d'erreurs», estime le banquier, sans livrer ses recommandations.

Pour le responsable de la BOC, de grands organismes bancaires qui viennent d'être sauvés par des plans gouvernementaux pourraient, dans un ou deux ans, être de nouveau en grande difficulté.

Les banques plus petites pourraient connaître la faillite et les fonds souverains s'écrouler.

Les gouvernements de nombreux pays ont injecté des milliards de dollars dans des plans de sauvetage des banques et procédé, souvent de manière concertée, à des baisses des taux d'intérêt depuis l'effondrement, en septembre 2008, du groupe américain Lehman Brothers.