Le président de la banque française BNP Paribas, Michel Pébereau, et le directeur général, Baudouin Prot, ont décidé de renoncer à leur rémunération variable («bonus») pour l'exercice 2008, a indiqué samedi à l'AFP une porte-parole de la banque.

Le président de la banque française BNP Paribas, Michel Pébereau, et le directeur général, Baudouin Prot, ont décidé de renoncer à leur rémunération variable («bonus») pour l'exercice 2008, a indiqué samedi à l'AFP une porte-parole de la banque.

«Je confirme qu'ils (MM. Pébereau et Prot) ont décidé d'indiquer à leur conseil d'administration qu'ils renonçaient à leur rémunération variable», a-t-elle déclaré.

Ils avaient l'an dernier respectivement touché 875.000 et 2,27 millions d'euros au titre de cette part variable, a précisé la banque.

Les deux dirigeants se sont ainsi pliés à la volonté du président Nicolas Sarkozy, qui a demandé jeudi aux dirigeants des banques françaises de suspendre cette année la «part variable» de leurs rémunérations sur les résultats de 2008, en contrepartie du soutien financier que l'Etat leur a apporté.

L'Etat a accordé en décembre aux banques françaises une première tranche de prêts de 10,5 milliards d'euros.

Le ministère des Finances a précisé cette semaine que les banques pourraient bénéficier d'un nouveau prêt de l'Etat de 10,5 milliards d'euros d'ici la fin du premier trimestre, ce qui porterait l'aide publique à 21 milliards d'euros.

Six grandes banques françaises avaient bénéficié de la première tranche de fonds débloqués par l'Etat: Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Mutuel, Caisse d'Epargne et Banque Populaire.

BNP Paribas, l'une des toutes premières banques en Europe, a récemment connu de grosses difficultés liées à l'affaire Madoff, à des pertes sur les marchés financiers et à l'enlisement du rachat du bancassureur belgo-néerlandais Fortis.