Invoquant le contexte économique défavorable, la société papetière Tembec (T.TMB) a reporté indéfiniment la construction d'une usine-pilote de matériaux composites industriels de 4,1 millions de dollars à son complexe de Témiscaming.

Invoquant le contexte économique défavorable, la société papetière Tembec [[|ticker sym='T.TMB'|]] a reporté indéfiniment la construction d'une usine-pilote de matériaux composites industriels de 4,1 millions de dollars à son complexe de Témiscaming.

Le report vise aussi un programme de recherche et développement qui aurait pu mettre Tembec en position de commercialiser dès 2011 des produits de construction résistants et légers, à base de fibre de papier.

«Le projet est mis sur la glace, mais pour des raisons conjoncturelles qui ne sont pas liées au produit lui-même, a dit hier le porte-parole de Tembec Richard Fahey. Compte tenu du contexte économique, on a décidé de voir ce que l'avenir nous réserve.»

L'usine aurait fabriqué à petite échelle des traverses de chemin de fer, ces gros dormants placés en travers de la voie ferrée pour maintenir l'écartement des rails et transmettre les charges au sol. Cette production précommerciale devait permettre à Tembec de tester ses procédés de fabrication et voir quelles autres applications industrielles pourraient être faites du matériau.

Au terme du projet reporté récemment par Tembec, la firme devait décider en 2010 si elle donnait le feu vert à un investissement de 30 à 50 millions, soit la construction d'une usine pleinement opérationnelle qui aurait donné du travail à 40 ou 50 employés.

«L'usine-pilote et l'étude de faisabilité étaient appuyés par des prêts et aides gouvernementales qui restent disponibles si on décide de relancer le projet», a dit M. Fahey.

Tembec a breveté en 2005 un matériau composite à base de cellulose (fibre de papier) imbibé de résines. La compagnie pense que ce matériau peut être facilement moulé dans des formes qui pourraient le voir un jour utilisé dans la fabrication de pare-chocs d'automobiles, de pales d'éoliennes, de pylônes électriques et de composantes de ponts et de quais.

Tembec n'a encaissé aucun prêt, mais M. Fahey n'a pu dire en fin d'après-midi si une partie des aides gouvernementales non-remboursables avaient déjà été dépensées.