Des ponts. Des routes. Des écoles. Des hôpitaux. On le sait, la construction d'infrastructures sera au coeur du plan de relance économique du président Obama.

Des ponts. Des routes. Des écoles. Des hôpitaux. On le sait, la construction d'infrastructures sera au coeur du plan de relance économique du président Obama.

Il s'agira du plus vaste programme lancé par les Américains depuis le développement de leur réseau d'autoroutes, en 1956. Un mégaprojet qui devait durer 12 ans, mais qui s'est terminé 35 ans plus tard, qui devait coûter 25 milliards, mais dont la facture a atteint 114 milliards, soit 425 milliards en dollars d'aujourd'hui.

À la lumière de cette expérience, «le plan de construction d'infrastructures d'Obama pourrait friser les 500 milliards de dollars, a calculé Pierre Lapointe, stratège de la Financière Banque Nationale. Les sociétés participant au secteur des infrastructures et du génie civil en profiteront.»

On pense à des sociétés comme Genivar et Stantec, au Canada, ou Fluor et Jacobs Engineering, aux États-Unis.

L'ennui, c'est que la Bourse a déjà prévu le coup. «Les actions des sociétés d'ingénierie ont déjà réagi à la nouvelle», estime Jean-René Adam, gestionnaire sur les marchés nord-américains chez Hexavest. Certains titres ont presque doublé depuis novembre.

Par contre, ces grands travaux d'infrastructures nécessiteront des tonnes de matières premières: ciment, acier, cuivre, nickel, zinc. Et les titres des fabricants de matériaux de base, eux, restent à la traîne.

Ils ont subi une spectaculaire raclée depuis le début du ralentissement économique mondial, soit une baisse d'environ 75% depuis l'été. Leurs titres se négocient à prix d'aubaine, autour de 5 à 8 fois les bénéfices, constate M. Adam qui a racheté des actions de Freeport McMoran, BHP Billiton et Rio Tinto, ces dernières semaines.