Les États-Unis forment la plus grande puissance économique au monde, avec un revenu moyen par personne de 46 000 $. C'est aussi la nation la plus avancée sur le plan technologique. Mais le pays que s'apprête à diriger Barack Obama traverse en ce moment l'une des pires crises économiques de son histoire. À l'aube de la nouvelle présidence, petit état des États.

Les États-Unis forment la plus grande puissance économique au monde, avec un revenu moyen par personne de 46 000 $. C'est aussi la nation la plus avancée sur le plan technologique. Mais le pays que s'apprête à diriger Barack Obama traverse en ce moment l'une des pires crises économiques de son histoire. À l'aube de la nouvelle présidence, petit état des États.

L'économie américaine est évaluée à plus de 14 trillions $. C'est trois fois plus que la deuxième puissance au monde, le Japon. Les lois américaines accordent aux entreprises plus de flexibilité pour accroître leur capital, réduire leur personnel ou lancer de nouveaux produits. Mais cette liberté n'a pas empêché la détérioration du climat économique ces dernières années, et surtout en 2008.

Le taux de chômage, à 7,2 % en décembre, était le plus élevé des 16 dernières années. En quatre mois, près de deux millions d'emplois sont disparus et pour toute l'année 2008, la perte s'élève à 2,6 millions d'emplois. C'est la plus grande perte, en nombre d'emplois, recensée depuis 1945.

Le pays est en récession depuis décembre 2007 et il s'agit jusqu'ici de la plus longue récession depuis 1980. Si cette période sombre se poursuit au-delà d'avril, elle aura alors duré plus longtemps que la Grande Dépression, dans les années 30. Certains analystes prévoient que l'hémorragie va se poursuivre en 2009 et que le taux de chômage pourrait grimper au-delà de 9 %.

La situation exerce une pression énorme sur les finances de l'État. Selon les prévisions du Congressional Budget Office, le déficit, qui atteignait déjà 455 milliards $ en 2008, devrait grimper à plus de 1,2 trillion $ cette année. Un tel déficit représenterait 8,3 % du produit intérieur brut (PIB), le niveau le plus élevé atteint depuis 1945.

La Bourse au plancher

Deux éléments en particulier contribuent à la dégradation de l'économie américaine. En premier lieu, la crise financière et immobilière causée par les subprimes, ces crédits hypothécaires consentis à des emprunteurs peu solides. Les défauts de paiement sur ces prêts, qui ont commencé en 2007, se calculent par centaines de milliards de dollars, causant des faillites en cascade et menaçant jusqu'aux plus grandes institutions financières, non seulement aux États-Unis, mais partout dans le monde, telles que Lehman Brothers ou Merril Lynch.

Cette crise a englouti les liquidités des banques, qui n'avaient plus assez d'argent pour prêter à leurs clients. C'est ce qui a amené le gouvernement américain à mettre sur pied un plan de sauvetage de 700 milliards $ pour éviter le naufrage des institutions et leur permettre de répondre aux besoins en financement des entreprises et des particuliers.

La crise s'est répercutée tant sur le marché immobilier que sur la Bourse. L'indice NASDAQ composite a perdu pas moins de 46 % de sa valeur depuis son sommet d'octobre 2007, dont une baisse de 35 % au cours des 12 derniers mois. Le Dow Jones a, quant à lui, perdu 35 % de sa valeur depuis 2007.

Quand l'auto ne roule pas

La crise frappe de plein fouet l'industrie automobile américaine. Les trois grands, Ford Motor, General Motors et Chrysler ont annoncé de fortes chutes de leurs ventes en décembre, au terme d'une des pires années de leur histoire. Les ventes de Ford en décembre 2008 étaient en baisse de 32 % sur celles de décembre 2007.

C'est Chrysler qui a été le plus touché des trois, le fabricant ayant en effet vu ses ventes totales chuter de 53 %. Même si la chute est moins vertigineuse pour General Motors, l'entreprise a néanmoins encaissé une baisse de 31 % de ses ventes en décembre 2008 comparativement à décembre 2007. Ses marques Hummer (-59 %) et Saab (-57 %) ont été les plus touchées.

GM et Chrysler recevront une aide de plus de 17 milliards $ du gouvernement américain, qui pourrait devenir actionnaire des compagnies. Sans cette aide, les deux entreprises risquaient la faillite dans moins d'un an. Elles peuvent souffler pour quelque temps, mais le danger n'est pas écarté pour autant et le président Obama pourrait à son tour devoir intervenir dans cette industrie dès 2009.

Une diversité de plus de 303 millions de personnes

La population américaine s'élève à 303,8 millions de personnes. La moitié, 153 millions, est apte au travail, et l'espérance de vie est de 78,14 ans. Les Blancs comptent pour 80 % de la population, les Noirs, 12,9 % et les Amérindiens, 1 %. La population hispanique représente, quant à elle, 15 %, partagée entre les deux groupes principaux Blancs et Noirs. D'ailleurs, plus de 10,7 % de la population parle espagnol.

Les protestants constituent le plus grand groupe religieux, avec 51 % de la population, contre 24 % pour les catholiques. Le pays compte 1,7 % de mormons tandis que les bouddhistes et les musulmans représentent chacun moins de 1 % des Américains.