Votre fils vous demande de le pistonner pour l'achat de sa première voiture. Un beau geste de solidarité familiale, sûrement.

Votre fils vous demande de le pistonner pour l'achat de sa première voiture. Un beau geste de solidarité familiale, sûrement.

Si le syndic de faillite Josée Pomerleau montre la plus grande circonspection à l'endroit des cautionnements, elle fait une exception pour le premier prêt d'un jeune adulte. La caution pour l'achat d'une première voiture est très rarement mise en vigueur, observe-t-elle: l'emprunteur, même s'il fait faillite, préfère continuer à payer le prêt pour conserver sa voiture. «C'est peut-être la dette la moins pire à cautionner, dit-elle, mais il faut quand même y penser.» En effet.

Isabelle Thibeault, conseillère budgétaire à l'ACEF du sud-ouest de Montréal, a vu une mère cosigner ainsi le prêt de la voiture de son fils. «Pendant la période de quatre ans du prêt de son fils, elle a eu elle-même à remplacer sa propre voiture, mais elle n'avait plus accès au crédit, à cause de sa responsabilité de cosignataire.», raconte-t-elle.

Prêts-études maison

Certains parents considèrent un prêt pour les études de leur enfant comme une contribution dont ils n'exigeront pas le remboursement... sans nécessairement annoncer leur noble intention à l'avance. D'autres parents, à l'inverse, voient dans le remboursement de cette dette d'études une vertu pédagogique. Ainsi, le père du planificateur financier Bruno Therrien lui a demandé le remboursement du prêt qu'il lui avait consenti pour ses études. «Maintenant, je le remercie, confie-t-il. Mais à l'époque, je voyais mes amis étudiants, à Québec, pour qui tout était payé... Aujourd'hui, je comprends: mon père voulait que j'apprenne à honorer mes engagements et à respecter ce qui n'est pas à moi.»

Après une pause, il ajoute: «Mais je ne sais pas si c'est ce que je ferais avec mes filles...»