Les cours du pétrole sont nettement montés vendredi à New York, alors que l'Opep affirmait sa volonté de se conformer à ses baisses de production et que le climat géopolitique s'est tendu au Pakistan.

Les cours du pétrole sont nettement montés vendredi à New York, alors que l'Opep affirmait sa volonté de se conformer à ses baisses de production et que le climat géopolitique s'est tendu au Pakistan.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en mars a fini à 46,47$ US, en hausse de 2,80$ US par rapport à son cours de clôture de jeudi.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a pris 2,98$ US à 48,37$ US.

Les événements au Pakistan poussaient les prix en hausse, selon Antoine Halff, de Newedge Group.

Au moins quinze personnes, en majorité des membres d'Al-Qaïda, ont été tuées vendredi par des tirs de missiles dans le nord-ouest du pays, où les États-Unis ciblent fréquemment le réseau d'Oussama ben Laden, selon des sources militaires pakistanaises.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui a multiplié les interventions pour montrer sa volonté de faire contrepoids à la dégringolade des prix depuis l'été 2008, semblait par ailleurs se conformer à ses réductions de production.

La production du cartel a baissé de 1,5 million de barils par jour (mb/j) sa production en janvier, à 26,1 mb/j, selon le cabinet genevois Petro-Logistics, ce qui reflète la détermination de l'organisation à rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande.

Les 11 pays soumis aux quotas ont appliqué à 75% la baisse de production décidée en décembre, selon les calculs du cabinet.

Selon Petro-Logistics, la production de l'Arabie Saoudite aurait été de 8,06 mb/j en janvier, soit un strict respect de son quota de production (8,05 mb/j). Cela coïncide avec les dernières déclarations du ministre saoudien du pétrole, qui a indiqué que son pays produisait 8 mb/j.

Le light sweet crude pour livraison en mars a ainsi encore réduit son écart avec les prix du Brent échangé à Londres, ainsi qu'avec les contrats à plus long terme.

Ce décalage, ou «contango», se réduit malgré une nouvelle progression des stocks aux États-Unis mise en lumière la veille par le rapport hebdomadaire du département à l'Énergie.

Les réserves de pétrole brut et celles d'essence ont ainsi augmenté de plus de 6 millions de barils au cours de la semaine achevée le 16 janvier. Et les stocks d'or noir continuent de s'accumuler à Cushing (Oklahoma, sud des Etats-Unis), le principal terminal pétrolier américain, une situation qui devrait normalement peser, comme cela a été le cas pour le contrat de février, sur les contrats à court terme.

Pour Antoine Halff, cette hausse du pétrole n'est toutefois pas tenable, surtout après le dévissage des prix du gaz naturel vendredi.