Le président américain George W. Bush n'a pas accordé à Conrad Black ce qu'il espérait.

Le président américain George W. Bush n'a pas accordé à Conrad Black ce qu'il espérait.

Dans un ultime geste de clémence, le président sortant a commué lundi les peines de prison de deux anciens membres de la police des frontières condamnés à plus de dix ans de prison pour avoir blessé par balles un revendeur de drogue mexicain.

Le magnat de la presse ne faisait toutefois pas partie de la liste des personnes bénéficiant d'un pardon. M. Black purge actuellement une peine de six ans et demi de détention en Floride, après avoir été inculpé pour fraude et obstruction à la justice en 2007. Il a fait appel à la clémence présidentielle en novembre.

La décision du président sortant à l'endroit des agents Ignacio Ramos et Jose Compean a été saluée par des parlementaires républicains et démocrates du Congrès.

Ces élus estimaient depuis longtemps que les deux policiers avaient simplement fait leur travail en protégeant la frontière américaine. À leurs yeux, les peines qui leur avaient été infligées étaient trop lourdes.

Les anciens gardes-frontière d'El Paso, au Texas, devraient être libérés de prison dans les deux mois. Ramos et Compean étaient devenus des icônes pour les conservateurs et dans les talk-shows, leurs partisans les présentant comme des héros.

Des parlementaires républicains et démocrates avaient appelé le président à un geste de clémence. M. Bush n'a finalement pas gracié les deux hommes, mais a décidé de commuer leur peine.

M. Bush a encore jusqu'à mardi midi, l'heure de l'investiture de Barack Obama, pour exercer son droit de grâce, mais selon ses conseillers aucun nouveau geste de clémence du président sortant n'est prévu.