Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a estimé vendredi que les banques actives aux États-Unis avaient «l'obligation de prêter», en contrepartie des aides qu'elles ont reçu des pouvoirs publics.

Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a estimé vendredi que les banques actives aux États-Unis avaient «l'obligation de prêter», en contrepartie des aides qu'elles ont reçu des pouvoirs publics.

«Je ne parle pas seulement des banques qui ont participé au plan de recapitalisation, je parle de toutes les banques, car elles ont toutes bénéficié de la garantie apportée par l'organisme fédéral d'assurance des dépôts bancaires sur leur dette, et donc elles ont l'obligation de prêter», a déclaré M. Paulson, lors d'un point de presse d'adieu dans la salle de presse de son ministère.

Secrétaire au Trésor encore pour quelques jours jusqu'à la prestation de serment du président élu Barack Obama, le 20 janvier, M. Paulson s'est félicité des dernières directives émises par les différents régulateurs du secteur bancaire, incitant les banques à prêter.

«Les grandes décisions que nous avons prises ont été les meilleures», a-t-il ajouté, faisant référence au plan de stabilisation du système bancaire doté de 700 milliards de dollars qu'il a fait voter par le Congrès.

M. Paulson faisait référence également aux 20 milliards de dollars supplémentaires accordés vendredi à Bank of America, pour faciliter son absorption de la banque d'affaires Merrill Lynch, ainsi qu'au sauvetage de sa concurrente Citigroup et de l'assureur AIG.

Il a redit rester persuadé que les mesures prises par le Trésor avaient permis d'empêcher le système financier de s'écrouler.

Il a jugé «absolument approprié» que les pouvoirs publics imposent des restrictions à la rémunération des dirigeants des banques profitant du plan de recapitalisation ou des autres mesures financées sur «le plan Paulson».

Le ministre a aussi estimé avoir bien agi en laissant la deuxième tranche de 350 milliards de dollars de son plan (sur le point d'être débloquée par le Congrès) à la disposition du gouvernement de M. Obama, vu les «défis» qui attendent encore l'économie américaine.

Concernant les fonds publics mobilisés pour sauver le système financier, il a redit qu'il les voyait comme un «investissement».

Interrogé sur ce qu'il conviendrait de faire des bénéfices éventuels, M. Paulson a jugé que, «quand il reviendra, cet argent devrait être employé à la réduction de la dette et non» à des dépenses supplémentaires.