Le Canada est en meilleure position que d'autres pays industrialisés pour faire face à la récession actuelle et devrait en sortir plus vite, a estimé son Premier ministre, Stephen Harper, dans une interview publiée jeudi.

Le Canada est en meilleure position que d'autres pays industrialisés pour faire face à la récession actuelle et devrait en sortir plus vite, a estimé son Premier ministre, Stephen Harper, dans une interview publiée jeudi.

«La réalité est que le Canada aborde cette récession dans une position assez forte comparativement à la plupart des nations industrialisées occidentales», a-t-il déclaré au magazine Maclean's.

«Nous entrons dans cette récession plus tard: selon toutes les indications elle ne sera pas aussi profonde ici (qu'ailleurs) et nous devrions pouvoir en sortir plus vite», a-t-il ajouté.

M. Harper s'est ainsi montré nettement plus optimiste que début décembre, lorsqu'il s'était dit «très inquiet pour l'économie canadienne» et n'avait pas exclu l'éventualité d'une dépression.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement conservateur avait procédé il y a plus d'un an à d'importantes baisses d'impôt et de taxes, ce que d'autres pays sont en train ou envisagent de faire actuellement face à la crise.

Mais il a en même temps reconnu que des mesures de relance seraient nécessaires pour éviter au Canada une baisse prolongée de l'activité économique.

Celles-ci doivent être annoncées dans le budget que le gouvernement conservateur présentera le 27 janvier prochain.

Réélu en octobre dernier à la tête d'un gouvernement minoritaire, M. Harper a failli être renversé début décembre par les trois partis d'opposition qui lui reprochaient son inaction face à la crise économique mondiale.

Il a obtenu un sursis en faisant suspendre les travaux du Parlement, ce qui a empêché le vote d'une motion de censure de l'opposition, mais son sort sera à nouveau en jeu avec la présentation du budget.

Celui-ci fera l'objet de votes de confiance et M. Harper doit avoir le soutien d'au moins un parti d'opposition pour pouvoir y survivre.

Les commentateurs s'attendaient cependant à ce que le budget comporte suffisamment de mesures de relance pour que la principale formation d'opposition, le parti libéral, puisse l'appuyer et éviter ainsi de nouvelles élections.

«Mon objectif est de ne pas avoir une élection», a déclaré M. Harper à Maclean's en soulignant que le Canada venait de connaître trois élections fédérales en quatre ans.