C'est le rêve de beaucoup de gens. Dans une époque d'ouverture des marchés, se lancer en affaires excite l'imagination : liberté, richesse, réalisation de soi semblent attachées à la création de sa propre compagnie.

C'est le rêve de beaucoup de gens. Dans une époque d'ouverture des marchés, se lancer en affaires excite l'imagination : liberté, richesse, réalisation de soi semblent attachées à la création de sa propre compagnie.

Si la reconnaissance est grande, la plupart de ceux qui « passent à l'acte » affirment cependant consacrer beaucoup plus de temps que prévu à leur entreprise, concluent une étude d'Ipsos Reid menée auprès de 900 propriétaires de PME canadiens, et une enquête distincte réalisée auprès de 1842 adultes pour le compte d'HP Canada.

On apprend notamment dans l'étude d'Ipsos que 42 % des propriétaires de petites entreprises travaillent plus 53 heures par semaine et que 44 % d'entre eux mettent plus d'efforts qu'ils ne s'y attendaient lorsqu'ils se sont lancés en affaires.

Ces efforts, par contre, ne passent pas inaperçus. Presque tous les Canadiens (97%) considèrent que les entrepreneurs sont très motivés, 93% disent qu'ils sont innovants, 92% pensent qu'ils sont fiables et 96% affirment qu'ils font un travail de qualité, selon le sondage d'HP.

«Les Canadiens reconnaissent la contribution importante des petites entreprises dans le pays», admet Catherine Swift, présidente de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.

Les propriétaires de PME ne semblent d'ailleurs pas trop se plaindre de leurs grosses semaines de travail: ils sont 63% à se dire motivés à poursuivre leurs activités parce qu'ils aiment ce qu'ils font.

Le Québec distinct

Fait intéressant, les Québécois se démarquent des autres Canadiens quand vient le temps de se lancer en affaires. Ils apparaissent légèrement moins enclins à créer leur entreprise de zéro : seulement 59% d'entre eux se disent tentés de le faire, le pourcentage le plus bas au Canada, alors que les Britanno-Colombiens sont les champions de l'audace : 77% d'entre eux seraient désireux de le faire.

Les Québécois sont en revanche les plus susceptibles d'avoir hérité de l'entreprise d'un membre de leur famille, à 8%.

Ils sont aussi ceux pour qui le plaisir compte le plus : 69% d'entre eux sont susceptibles de dire qu'ils sont motivés à continuer parce qu'ils aiment ce qu'ils font.

Les Ontariens vont plutôt citer l'autonomie et la maîtrise que procure la possession d'une PME pour expliquer ce qui les motive.

L'environnement est aussi une plus préoccupation plus grande dans la Belle Province: 49% des entrepreneurs québécois vont dire que les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans les décisions d'achat de technologie, un pourcentage qui chute à 28% dans les Prairies.

> Lire le reste de l'étude d'Ipsos