Une forte majorité de travailleurs autonomes canadiens sacrifient une partie de leur vie personnelle et de leurs finances à leur entreprise, selon un récent sondage.

Une forte majorité de travailleurs autonomes canadiens sacrifient une partie de leur vie personnelle et de leurs finances à leur entreprise, selon un récent sondage.

Quatre-vingt pour cent d'entre eux disent avoir fait des compromis de ce type, indique une étude réalisée par Harris/Décima pour la société de courtage Intelligence Hypothécaire.

Et la gamme des sacrifices est étendue: ils sont 57 % à sacrifier l'épargne-retraite et 43 % à retarder l'achat de biens immobiliers, révèle l'étude.

Plus de la moitié (51 %) prennent moins de vacances qu'ils le voudraient.

Le bât blesse aussi au chapitre de l'épargne-retraite, puisque 46 % en ont moins que prévu et que 11 % n'en ont pas du tout.

Enfin, plus du tiers (37 %) n'ont pas d'assurance pour couvrir leurs frais médicaux ou dentaires.

Les femmes sont particulièrement éprouvées à différents égards: près de la moitié d'entre elles ont eu des difficultés à obtenir du financement personnel, contre seulement 30 % des hommes.

De plus, 20 % des femmes travaillant à leur compte n'ont pas d'épargne-retraite, comparativement à 7 % des hommes.

Leur situation les inquiète aussi davantage : 35 % disent que leurs problèmes financiers personnels leur causent de l'insomnie, ce qui n'est le cas que pour 24 % des hommes.

«Les travailleurs autonomes constituent un segment essentiel de la main-d'oeuvre canadienne, commente Robert Perrier, vice-président d'Intelligence Hypothécaire pour l'est du Canada. Il est donc regrettable que ces gens doivent faire des compromis personnels et financiers aussi importants pour le bien de leur entreprise.»

Intelligence Hypothécaire dit faciliter l'accès à la propriété des travailleurs autonomes.

Le sondage a été mené en ligne auprès de 345 travailleurs autonomes canadiens de 18 ans et plus, employant de une à 100 personnes. Il a été réalisé entre le 30 août et le 6 septembre.