Les femmes québécoises sont moins prévoyantes que les hommes ou que les autres femmes canadiennes en matière de retraite.

Les femmes québécoises sont moins prévoyantes que les hommes ou que les autres femmes canadiennes en matière de retraite.

C'est à cette dure conclusion que parvient la Banque Scotia, qui dévoile mardi matin les résultats d'une étude menée auprès des couples canadiens d'au moins 50 ans par la firme TNS Canadian Facts du 17 au 29 avril.

Ainsi, 22% des femmes québécoises qui s'approchent de l'âge de la retraite avouent ne pas avoir beaucoup réfléchi à leur avenir après le travail. Seulement 11% des hommes font le même aveu, alors que la proportion se situe à 16% chez les femmes dans l'ensemble du pays.

Aussi, 44% des hommes disent avoir songé à la plupart des aspects de la retraite, contre 38% des femmes. Plus précisément, 29% des hommes et 25% des femmes se sont attardés à la question financière sans examiner celle du style de vie.

En conséquence, la confiance de subvenir à ses besoins peut être affectée: 14% des Québécoises ne sont pas très confiances d'avoir un revenu suffisant après avoir quitté leur emploi. Seulement 5% des hommes ont le même point de vue.

Tous ces chiffres sont troublants pour Brian Lafleur, conseiller en placement et directeur général de ScotiaMcLeod.

«Il s'agit pourtant de planifier une nouvelle étape de leur vie afin d'en profiter pleinement, dit M. Lafleur. Il est essentiel d'élaborer un plan de retraite qui tient compte aussi bien du style de vie que des solutions financières nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.»

Selon le conseiller, une réflexion menée d'avance permettra d'avoir un plan qui tient la route. «Il leur faut comprendre l'importance de planifier, puis de prévoir l'incidence de ces projets sur leurs finances. Un plan financier doit reposer sur un plan de vie solide, et non l'inverse. Mais dans la réalité, cependant, les gens à la pré-retraite songent à leur style de vie seulement après coup.»

Quant au style de vie, les réponses des couples québécois confirment des tendances constatées dans d'autres sondages ces dernières années.

Par exemple, 45% des hommes prévoient travailler à temps partiel, contre 34% des femmes. Environ 37% des futurs retraités de sexe masculin entendent faire du bénévolat, contre 54% des dames.

D'autre part, 39% des hommes et 43% des femmes seraient heureux de passer du temps en famille ou avec d'autres proches une fois retraités. Si 10% des hommes québécois envisagent de faire la majeure partie de leurs activités seuls, 2% des femmes donnent la même réponse.

L'étude menée en avril s'est déroulée e en ligne auprès de 489 couples mariés ou en union libre détenant au moins 50 000 $ d'actifs pouvant être investis. Les questionnaires étaient séparés selon le sexe pour vérifier le niveau d'entente sur les enjeux.