Paccar Canada prévoit mettre 250 travailleurs à pied cet automne, même si elle a reçu plus de 1 M$ de fonds publics l'an dernier pour créer des emplois à son usine de Sainte-Thérèse.

Paccar Canada prévoit mettre 250 travailleurs à pied cet automne, même si elle a reçu plus de 1 M$ de fonds publics l'an dernier pour créer des emplois à son usine de Sainte-Thérèse.

C'est du moins ce que rapporte le quotidien The Gazette, selon lequel l'usine de Sainte-Thérèse, qui fabrique des camions Peterbilt et Kenworth, éliminera sa période de production de l'après-midi.

La moitié de l'équipe d'après-midi sera mise à pied et l'autre sera transférée dans l'équipe d'avant-midi. Le personnel de l'usine de Sainte-Thérèse sera alors ramené à environ 700 employés.

En mars 2006, Emploi Québec a consenti 1,1 M$ sur trois ans à Paccar, pour créer 600 postes. La compagnie avait alors 1160 employés.

Elle s'était engagée à investir jusqu'à 2,7 M$ pour former sa main d'oeuvre dans le cadre d'un projet de modernisation destiné à faire passer sa productivité de six à dix camions à l'heure.

Mais selon un porte-parole d'Emploi Québec cité par The Gazette, Paccar n'a reçu que moins de la moitié de la somme promise par le gouvernement parce qu'elle n'a pu mener à bien son projet en entier.

Québec lui a remis 415 000 $ en échange de la création de 200 postes et d' activités de formation. La compagnie gardera cet argent même si elle a mis à pied 500 travailleurs depuis l'annonce du printemps 2006.

«Emploi Québec a cessé de donner de l'argent à la compagnie et nous suivons la situation de près», indique Alexandre Boucher, attaché de presse du ministre Sam Hamad.

Ce n'était pas la première fois que Québec investissait dans l'emploi à l'usine de Sainte-Thérèse. En 1996, la société mère Paccar inc, de Washington, avait décidé de fermer l'usine et de mettre ainsi à pied 900 personnes.

Les gouvernements du Québec et du Canada avaient alors prêté en tout 50 M$ sans intérêt à la compagnie, réussissant ainsi à maintenir l'usine ouverte. L'effectif a par la suite varié selon les conditions du marché.