Le premier ministre Jean Charest entend se servir des menaces récentes des candidats à l'investiture démocrate au sujet de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pour promouvoir son projet de libéraliser le commerce entre le Canada et l'Union européenne.

Le premier ministre Jean Charest entend se servir des menaces récentes des candidats à l'investiture démocrate au sujet de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pour promouvoir son projet de libéraliser le commerce entre le Canada et l'Union européenne.

Dans une allocution prononcée à l'occasion d'un sommet sur la mobilité de la main-d'oeuvre, lundi matin, M. Charest s'est dit «inquiet» d'un éventuel retrait des États-Unis de l'ALENA, évoqué par Barack Obama et Hillary Clinton au cours des dernières semaines.

Jean Charest voit dans ces propos une raison de plus pour que le Canada se tourne vers l'Union européenne et signe un traité de libre-échange avec ce groupe de 27 pays.

Pour l'instant, le Canada et l'UE se sont simplement engagés à réaliser des études préliminaires sur la faisabilité du projet.

M. Charest espère que les négociations officielles pourront être lancées à Québec cet automne, lors de la visite du président français Nicolas Sarkozy, qui présidera alors l'Union.

Le premier ministre souhaite par ailleurs conclure une entente avec la France sur la reconnaissance mutuelle des travailleurs qualifiés, signer un accord économique avec l'Ontario, faire la mise en oeuvre complète de l'Accord sur le commerce intérieur et accélérer la reconnaissance des qualifications professionnelles des personnes formées à l'extérieur du Québec.

Une brochette de ministres, de gens d'affaires et représentants d'associations profiteront du sommet de lundi pour discuter de ces questions.