L'administration Bush cherche comment combattre la crise immobilière qui sévit aux États-Unis mais il n'y a pas de solution simple au problème, a prévenu lundi le secrétaire du Trésor Henry Paulson, avant d'ajouter qu'une correction du marché immobilier était «inévitable et nécessaire».

L'administration Bush cherche comment combattre la crise immobilière qui sévit aux États-Unis mais il n'y a pas de solution simple au problème, a prévenu lundi le secrétaire du Trésor Henry Paulson, avant d'ajouter qu'une correction du marché immobilier était «inévitable et nécessaire».

Lors d'un discours prononcé à New York, M. Paulson a expliqué que le pays sera frappé, au cours des deux prochaines années, par une vague sans précédent de 1,8 million d'hypothèques à risque, qui arriveront à échéance et passeront à des taux d'intérêt plus élevés.

Il estime que cela pourrait entraîner un effondrement du marché et explique que c'est pour cela que le gouvernement a négocié le gel de certains prêts à risque pour cinq ans, afin de permettre au marché de l'immobilier de se remettre.

M. Paulson a toutefois prévenu qu'aucune solution simple ou rapide ne saurait compenser pour ce qu'il a appelé les «excès» des dernières années.

La dégringolade marquée du marché immobilier a freiné la croissance générale de l'économie américaine, générant certaines craintes de voir le pays plonger dans une récession.

Ces craintes ont été alimentées par la publication, vendredi, de données montrant que le taux de chômage a atteint 5% en décembre, son plus haut niveau en deux ans, et que la création d'emploi a été pratiquement nulle.

Le ralentissement américain a nui à la demande de plusieurs produits canadiens qu'il s'agisse du bois d'oeuvre, du cuivre et des matériaux de toiture utilisés par le secteur de la construction ou des voitures et des pièces pour l'industrie automobile.

Les économistes s'attendent à ce que ce ralentissement ait un impact marqué, surtout au Québec et en Ontario, où le secteur manufacturier éprouve déjà des difficultés.

M. Paulson estime que la correction du marché immobilier, en cours actuellement, est inévitable, après avoir vu les ventes et les prix de maisons battre des records au cours des cinq dernières années.