Les spécialistes ont eu raison. Après un départ canon, la Bourse canadienne a trébuché dans la deuxième moitié de l'année.

Les spécialistes ont eu raison. Après un départ canon, la Bourse canadienne a trébuché dans la deuxième moitié de l'année.

Cela n'a toutefois pas empêché le parquet de Toronto de terminer en territoire positif pour une cinquième année consécutive. Et même de devancer deux des trois indices américains.

Avec un gain de 7,2% (sans dividendes) le S&P/TSX s'approche de sa moyenne historique mais il fait piètre figure face à ses performances des dernières années.

En comparaison, l'indice canadien avait affiché des gains annuels de 14,5% l'an passé, de 21,9% en 2005, de 12,5% en 2004 et de 24,3% en 2003.

«2007 se résume en un mot: volatilité», constate Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles pour Valeurs mobilières Desjardins.

Le début de l'année a, en effet, profité d'une vague de transactions sans précédent dans l'histoire économique du pays.

Deux joyaux canadiens, le géant des télécoms, Bell Canada, et la multinationale de l'aluminium, Alcan, ont été vendus.

Le tourbillon de fusions et acquisitions a également emporté les papeteries Abitibi-Consolidated et Domtar, le fabricant de produits d'aluminium Novelis, l'entreprise pharmaceutique Axcan Pharma, la Bourse de Montréal, la société informatique Emergis, la firme de logiciels Cognos et le cafetier Van Houtte. Ouf!

«La crise du crédit, survenue dans le deuxième semestre, a refermé la fenêtre des transactions, constate le stratège Vincent Delisle, de Scotia Capitaux. Du coup, les investisseurs sont devenus frileux et la Bourse a effacé une partie de ses gains.»

Le ralentissement américain a aussi pesé sur les marchés, ajoute le spécialiste.

Pendant ce temps, les prix de l'or et du pétrole ont touché leurs sommets. Le dollar canadien a repris de la vigueur par rapport au billet vert américain, touchant même brièvement 110,30 cents US le mois dernier.

Du côté boursier, le secteur de la technologie arrive en première place, grâce à l'essor spectaculaire de Research in Motion, le fabricant du populaire BlackBerry.

Par ailleurs, la demande mondiale pour les métaux, et les transactions d'entreprises, ont soutenu les producteurs de matériaux.

Par contre, les sociétés liées au domaine de la santé ont connu, une nouvelle fois, une très mauvaise année.