Ils sont quatre à s'éclater quotidiennement dans leur coquet petit espace de travail d'un strip mall industriel du sud-est d'Ottawa. Ils sont jeunes - leur patron et mentor, Carl Poirier, est âgé d'à peine 36 ans - ils ont de l'énergie à revendre et leur mantra est la création et la créativité.

Ils sont quatre à s'éclater quotidiennement dans leur coquet petit espace de travail d'un strip mall industriel du sud-est d'Ottawa. Ils sont jeunes - leur patron et mentor, Carl Poirier, est âgé d'à peine 36 ans - ils ont de l'énergie à revendre et leur mantra est la création et la créativité.

Ils évoluent dans le monde extrêmement concurrentiel du design graphique, de la création d'image de marque, du branding, d'identité et de visibilité corporative ainsi que de conception d'outils publicitaires, un monde où l'on a souvent tendance à s'égorger pour moins que rien.

En 2007, Cayenne Creative Inc., c'est le nom de l'entreprise, se classait au 17e rang des «Profit Hot 50» de la revue d'affaires Profit. Leur chiffre d'affaires venait, au cours de l'année précédente, de faire un bond de près de 600 %.

Au nombre de ses clients : Royal Lepage Performance Realty, Go for Green/Vert l'action, Nate's Deli, le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada, le Collège catholique Franco-Ouest, des équipes sportives, le Groupe financier Sécurico et Rock Détente.

Vous jouerez bientôt au jeu de société Timopoly, que Tim Horton s'apprête à lancer. Cayenne en a conçu le logo, les illustrations, la boîte et les cartes.

Les illustrations géantes sur les camions de l'entreprise de plomberie et chauffage Mondeau, qui circulent à Ottawa, sont leur oeuvre.

Ou encore les étiquettes des bouteilles de Marilys ou de Zanibel du petit vignoble Perreault, de Navan.

On aura également l'occasion de voir leurs produits dans les aires de restauration des campus des universités Carleton, du Manitoba et Trent, à Peterborough, où ils ont créé tous les éléments visuels, à partir du coup d'oeil général jusqu'aux menus et aux emballages, pour le compte de la société Aramark, une multinationale qui oeuvre notamment dans le secteur de l'alimentation.

Sports et PME

Et ils jouent parfois dans les grandes ligues... sportives. Le Toronto Rock de la Ligue nationale de la crosse est un de leurs clients.

Comme l'étaient les défunts Renegades d'Ottawa de la Ligue canadienne de football.

Ils ont aussi reçu un mandat pour réaliser certains éléments visuels lors de la présentation de la finale de la Coupe Grey, en 2006.

«(Mais) notre clientèle type, c'est la petite et moyenne entreprise, précise Carl Poirier. J'aime beaucoup travailler directement avec les propriétaires d'entreprises. Ces gens-là, c'est du vrai monde. Ils ont un budget de promotion serré et on travaille pour maximiser ce budget-là».

Carl Poirier aime travailler avec les petites entreprises de la même façon qu'il travaille avec les grandes, c'est-à-dire en abordant de façon globale l'ensemble des besoins du client.

On n'offre pas seulement de dessiner une carte d'affaires, explique-t-il, mais aussi la papeterie, les éléments visuels du site Internet, l'affichage sur les édifices et les véhicules ainsi que tous les éléments de la projection de l'identité corporative dans les médias.

Malgré son jeune âge, Carl Poirier est en affaires depuis 13 ans. D'abord à titre de copropriétaire de 40e Degree, une firme qui comptait 22 employés lorsque lui et son associé ont fermé les portes à la suite d'une divergence de vision, il y a sept ans.

Ce diplômé du programme de Conception graphique de La Cité collégiale a par la suite entrepris divers projets avant de lancer Cayenne avec deux jeunes graphistes qu'il dit particulièrement douées, Caroline Lamarche et Susan Marriner, appuyés par l'adjointe administrative, Sophie Trahan.

Clientèle francophone

Car l'entreprise allait carrément s'outiller pour offrir des services à la clientèle de langue française.

«Après tout, je suis un bébé de Montfort», lance-t-il en riant.

«Aujourd'hui, 70 % de notre clientèle est francophone». Ce sont des conseils scolaires, des cabinets de professionnels, des organismes sans but lucratif, des petites et moyennes entreprises, comme il les aime.

Quels sont les mandats qui lui ont donné le plus de satisfaction?

«Je ne veux pas être politically correct, dit-il, mais je répondrai: tous à la fois. Je travaille avec Mondeau depuis huit ans et c'est très stimulant; on a refait l'image locale de Royal Lepage Performance Realty; avec Vert l'action, on sensibilise des gens à une cause et ça nous tient énormément à coeur.»

«C'est comme ça avec chacun. Je me promène en ville, en auto ou à pied, et je vois notre travail un peu partout [...] Et je me dis wow, on a créé ça à quatre, on marque vraiment notre ville. Je me sens plus grand aujourd'hui, comme créateur, que je l'étais à l'époque de la grande entreprise».