La croissance américaine du troisième trimestre a été révisée en hausse à 4,9%, au lieu de 3,9% annoncé initialement, en raison d'une balance commerciale et d'investissements d'entreprises meilleurs que prévu, a indiqué jeudi le département du Commerce.

La croissance américaine du troisième trimestre a été révisée en hausse à 4,9%, au lieu de 3,9% annoncé initialement, en raison d'une balance commerciale et d'investissements d'entreprises meilleurs que prévu, a indiqué jeudi le département du Commerce.

C'est la croissance la plus vigoureuse enregistrée depuis le troisième trimestre 2003, et un chiffre strictement conforme aux attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 4,9% du Produit intérieur brut (PIB), après +3,8% seulement au trimestre précédent (en rythme annuel).

Ce rapport était très attendu par les marchés qui s'interrogent sur les ramifications de la crise provoquée par les emprunts immobiliers à risques et sur les intentions de la banque centrale (Fed) pour y faire face.

Du côté de l'inflation, le ministère a maintenu inchangée la mesure la plus suivie par les analystes, à savoir l'indice des prix lié aux dépenses de consommation. L'indice principal a augmenté de 1,7% (après +4,3% au deuxième trimestre) et celui hors alimentation et énergie a progressé de 1,8% (après +1,4%).

La révision à la hausse de la croissance s'explique essentiellement par une réduction du déficit commercial et par des investissements plus vigoureux, a souligné le ministère.

Les exportations ont été révisées en hausse (+18,9% au lieu de +16,2%) tandis que les importations augmentaient moins que prévu (+4,3% au lieu de +5,2%). Les exportations de biens manufacturés ont en particulier réalisé leur plus forte croissance (+25,8%) depuis le premier trimestre 1988.

De leur côté, les entreprises ont augmenté leurs investissements (+9,4% au lieu de +7,9%) et ont surtout plus renfloué leurs stocks que prévu (+27,1 milliards de dollars au lieu de 9,9).

Les dépenses de consommation ont été révisées en légère baisse (+2,7% au lieu de +3%), dans un contexte de prix de l'essence élevés et de ralentissement de l'immobilier.

L'investissement résidentiel a accusé un recul moins important qu'estimé initialement : -19,7% au lieu de -20,1%, ce qui marque toutefois son septième trimestre consécutif de baisse et la plus forte chute depuis le troisième trimestre 2006.

Les analystes redoutent que ce retournement ne pèse durablement sur la consommation, d'autant plus que les derniers chiffres sur l'activité et les prix dans le secteur immobilier ne laissent pas entrevoir de rétablissement dans les mois à venir.

Dans un rapport distinct, le département du Travail a annoncé que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage avaient bondi de 23 000 à 352 000 au cours de la semaine écoulée, contre 330 000 attendues par les analystes.