Plus on se rapproche des Jeux olympiques de Pékin, moins les investisseurs étrangers semblent se préoccuper de la performance erratique de la Bourse chinoise, celle-ci accusant toujours un important recul par rapport à son sommet de l'automne dernier.

Plus on se rapproche des Jeux olympiques de Pékin, moins les investisseurs étrangers semblent se préoccuper de la performance erratique de la Bourse chinoise, celle-ci accusant toujours un important recul par rapport à son sommet de l'automne dernier.

Les indices chinois Shenzhen et Shanghai affichent présentement des reculs respectifs de 45% et 54% par rapport à leur niveau d'octobre dernier.

C'est nettement plus déprimant que du côté de l'indice Hang Seng de la Bourse d'Hong Kong où le recul plafonne à 28%.

Cela dit, les baisses enregistrées sur les bourses chinoises s'inscrivent dans une conjoncture boursière internationale également déprimée.

Par rapport à son haut des 52 dernières semaines, le Nikkei de la Bourse japonaise présente une diminution de 23,5%.

Les marchés américains et européens en arrachent eux aussi. Le principal indice de la Bourse de New York, le S&P 500, affiche un recul de 19% et le populaire Dow Jones un retard de 21%. Le Nasdaq, lui, présente une baisse de 18%. En Europe, le FTSE 100 de Londres accuse une perte de 22% sur son haut des 52 dernières semaines, à comparer à 23% pour le DAX allemand.

Pendant ce temps-là, la Bourse canadienne affiche une perte d'à peine 10% sur son récent sommet.

Est-ce que la tenue des Jeux de Pékin et son immense couverture médiatique à travers le monde vont revigorer la Bourse chinoise pendant les deux semaines olympiques allant du 8 au 24 août prochain?

J'en doute énormément. Ce ne sont pas les Jeux olympiques qui vont subitement attirer les gros investisseurs à faire de nouveau le plein d'actions d'entreprises chinoises dans les immenses portefeuilles qu'ils gèrent.

Si jamais ils redeviennent très actifs à la Bourse chinoise, ce sera en raison de facteurs économiques et boursiers nettement plus sérieux comme la croissance des entreprises, leur rentabilité, les perspectives économiques, le prix des commodités, etc.

Comme il y a beaucoup d'anticipation à la Bourse, les investisseurs institutionnels planifient leur stratégie d'achat et de vente d'actions en fonction non pas du temps présent, mais plutôt de ce qui devrait se produire six mois plus tard.

Hier, le président chinois Hu Jintao a tenu des propos qui devraient rassurer les investisseurs.

Il a affirmé que l'économie chinoise devrait garder le cap sur une croissance rapide et stable tout en essayant de contrôler la hausse "excessive" des prix.

À son avis, la Chine ne subira pas le traumatisme d'un ralentissement post-Jeux olympiques, comme cela est arrivé chez la plupart des pays hôtes des Jeux d'été depuis la Deuxième Guerre mondiale.

En raison de la forte correction que le marché boursier chinois a connu depuis l'automne dernier et du potentiel de croissance élevé de l'économie chinoise, il y a sûrement des investisseurs qui sont actuellement prêts à miser une petite partie de leurs épargnes sur la Chine.

Si vous êtes du nombre, sachez que vous pouvez acheter deux des indices boursiers qui représentent bien les grandes entreprises chinoises: le FXI (FTSE Xinhua China 25 Index Fund) et le EWH (MSCI Hong Kong Index Fund).

Ces deux indices sont négociés à la cote de la Bourse de New York: FXI (45,10$ US) et EWH (16,73$ US). On peut se procurer ces deux indices par l'entremise d'une maison de courtage. En date du 30 juin dernier, le FXI a rapporté un rendement annuel composé de 33,8% au cours des cinq dernières années et le EWR un rendement annualisé de 20,3% durant la même période.

Autre véhicule d'investissement dans le marché boursier chinois: les fonds communs d'actions chinoises.

En voici cinq: HSBC en actions chinoises A; Catégorie Chine Élargie Investors A; Fidelity Chine A; AGF direction Chine; et Pro FTSE RAFI Hong Kong China A.

Vous pouvez acheter des parts de ces fonds par l'entremise de n'importe quelle firme de planification financière ou de représentants en fonds communs de placement et toutes les maisons de courtage.

En Chine, il y aurait quelque 100 millions de Chinois qui jouent à la Bourse. Les entreprises chinoises présentent certes un grand potentiel de croissance mais ça fait bien du monde qui spécule et qui risque de s'énerver à la moindre mauvaise nouvelle.

Tenons-nous le pour dit!