Le réseau de télévision TQS sort le couperet: 40% des postes sont abolis et la station ne diffusera plus de bulletins d'information à partir de septembre.

Le réseau de télévision TQS sort le couperet: 40% des postes sont abolis et la station ne diffusera plus de bulletins d'information à partir de septembre.

Le département commercial sera fermé le 1er juin.

Avec les changements, la salle des nouvelles montréalaise ne produira plus qu'un bulletin de nouvelles jusqu'en septembre, soit celui en soirée à 22h. En septembre, ce bulletin n'existera plus. L'émission Caféine ne survivra pas.

À Sherbrooke, une trentaine d'employés perdront leurs emplois au cours de la restructuration, d'ici septembre. Il ne restera qu'une dizaine d'employés dans ce bureau régional.

À Québec, la situation est encore plus grave : 75% de la production d'information va disparaître. Seul un bulletin de 30 minutes sera conservé.

Plus de 250 employés seront remerciés au total.

Des employés déçus

Le président du syndicat des employés de TQS de Québec, Éric Lévesque, s'est dit outré de la situation.

«On nous annonçait des sauveurs avec Remstar (...) Là ce qui se passe, c'est qu'ils vont continuer à vendre de la publicité ici, ils vont récolter les fruits en coupant dans l'information locale», a-t-il dit entouré de travailleurs de TQS venus manifester.

«Ils vont ramasser l'argent à Québec et repartir à Montréal», a-t-il continué.

M. Lévesque a indiqué que le syndicat allait faire ses devoirs devant le CRTC.

Luc Bessette, président du syndicat des employés de TQS, a affirmé son intention de se battre. «On a adressé une demande au CTRC à cet effet. On est en train d'évaluer toutes les opportunités qui s'offrent à nous», a-t-il signifié.

M. Bessette s'est surtout dit inquiet pour le monde de l'information au Québec tout en donnant un autre exemple, celui de CKAC, qui a arrêté sa production de nouvelles il y a quelques temps.

Des compressions attendues

Les informations et rumeurs circulaient déjà depuis quelques heures sur les postes que la chaîne abolirait.

Le Soleil affirmait dans son édition de mercredi que la salle des nouvelles était menacée. Le Journal de Montréal écrivait pour sa part sur la disparition de 40% des effectifs.

En mars, le réseau employait 650 personnes.

La Presse affirmait pour sa part que les créanciers de TQS pourraient ne toucher que 20 cents pour chaque dollar qui leur sont dus.

Traînant une dette de 66 M$, TQS a rarement été rentable depuis sa fondation en 1986.

Son visage risque de changer à jamais avec son achat par Remstar ainsi que les départs récents de l'animateur vedette Jean-Luc Mongrain et du président René Guimond.

D'autres noms comme Réal Germain, vice-président information aux affaires publiques et aux sports, sont aussi partis.

Rappelons que Remstar a eu le feu vert de la Cour supérieure le 10 mars afin d'acheter TQS des mains de Cogeco et CTVglobemedia pour un montant qui n'a pas été publié.

Cette transaction a soulagé Cogeco, qui s'est fait libérer le 25 mars des obligations financières reliées à ce réseau de télé.

Le plan d'arrangement avec les créanciers de TQS doit être déposé le 7 mai.