L'avocat montréalais du pirate informatique Mafiaboy, réclame avec sa conjointe plus de 1 M$ à Valeurs mobilières Banque Laurentienne pour des pertes subies dans leurs portefeuilles d'investissements au début des années 2000.

L'avocat montréalais du pirate informatique Mafiaboy, réclame avec sa conjointe plus de 1 M$ à Valeurs mobilières Banque Laurentienne pour des pertes subies dans leurs portefeuilles d'investissements au début des années 2000.

Le Journal de Montréal rapporte que Me Yan Romanowski poursuit la maison de courtage pour plus de 800 000 $ alors que son épouse, Guylaine Moreau, exige un dédommagement dépassant les 268 000 $.

Yan Romanowski s'était fait connaître en 2000 en défendant Mafiaboy, un adolescent de L'Île-Bizard qui avait réussi à paralyser les sites de commerce électronique de grandes entreprises américaines.

Le Journal a obtenu copie de la requête de Me Romanowski au dossier de la Cour supérieure mais n'a pu avoir accès à celui de Mme Moreau.

Dans son document, Me Romanowski explique avoir ouvert un compte chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne en juin 1999.

Sa conseillère, Jacynthe Deschênes, a alors indiqué dans son dossier client qu'il avait une connaissance «passable» en placements, alors qu'il n'en avait aucune, soutient-il.

Le portefeuille devait être réparti en deux catégories - titres à revenus et titres d'appréciation -, selon des pourcentages respectifs de 30 % et 70 %. Pas un sou ne devait être investi dans des placements d'appréciation à risque ou spéculatifs, ajoute l'avocat.

Me Romanowski dit dans sa requête déposée en janvier 2007 avoir obtenu l'assurance de Mme Deschênes que ses mises de fonds de 453 797 $ rapporteraient un rendement moyen de 15 % à 20 % pendant six ans.

Puis, le 16 juin 2003, l'avocat apprend que Mme Deschênes a été congédiée.

À ce moment, son portefeuille avait perdu près de 300 000 $, soit une baisse de quelque 66 %, soutient-il.

Selon Me Romanowski, sa nouvelle conseillère lui indique par la suite que ses investissements n'ont pas perdu de valeur en raison de la chute des marchés, comme l'assurait Mme Deschênes, mais parce que cette dernière n'a pas respecté les objectifs de placements convenus.

Dans son document de défense, VMBL nie toute responsabilité.

Elle fait valoir que Me Romanowski connaissait bien Mme Deschênes puisqu'elle était sa cliente, qu'il est un homme d'affaires et un investisseur avisé et qu'il a transféré son portefeuille chez VMBL parce que ses investissements faisaient «du surplace» là où ils étaient détenus auparavant.

Les avocats de VMBL ont obtenu la semaine dernière un délai pour produire une expertise et les parties ont de nouveau rendez-vous devant la cour à la fin de mai.