Les cours du pétrole ont perdu plus de 3 $ mardi à New York, descendant sous les 125 $ le baril, les investisseurs s'interrogeant sur les perspectives de la demande de brut face à plusieurs pays asiatiques remettant en cause leurs subventions sur les carburants.

Les cours du pétrole ont perdu plus de 3 $ mardi à New York, descendant sous les 125 $ le baril, les investisseurs s'interrogeant sur les perspectives de la demande de brut face à plusieurs pays asiatiques remettant en cause leurs subventions sur les carburants.

Les prix ont également souffert du rebond inattendu du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut, ont souligné les analystes.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a fini la séance à 124,31 $, soit 3,45 $ de moins par rapport à son cours de clôture de lundi.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en juillet a également clôturé en forte baisse, cédant 3,44 $ à 124,58 $.

Le prix du pétrole avait atteint les 135,09 $ le baril, un niveau jamais vu, le 22 mai à New York, et les 135,14 $ à Londres, soit le doublement en un an.

«Le recul des prix suggère que les craintes sur le niveau de la demande ont pris le dessus», a expliqué John Kilduff, analyste à la maison de courtage MF Global.

Plusieurs pays asiatiques ont annoncé qu'ils allaient abandonner leur politique de subvention des carburants à la pompe, ce qui suggère que la demande dans ces pays pourrait refluer.

L'Inde a annoncé lundi, selon les analystes, que les subventions qu'elle accordait à ses citoyens sur les carburants ne pourraient plus être relevées en dépit de l'envolée des cours.

La Malaisie aurait pour sa part annoncé la libéralisation des prix de l'essence à partir du mois d'août.

La semaine dernière, l'Indonésie, la Thaïlande et Taiwan avaient déjà ouvert la voie, en annonçant qu'ils allaient soit relever les prix de l'essence à la pompe, soit réduire les subventions sur les carburants.