Le nombre d'Américains réclamant des prestations d'assurance emploi a explosé la semaine dernière, atteignant son niveau le plus élevé des deux dernières années - une nouvelle indication des dommages subis par une économie matraquée par les crises du crédit, immobilière et financière.

Le nombre d'Américains réclamant des prestations d'assurance emploi a explosé la semaine dernière, atteignant son niveau le plus élevé des deux dernières années - une nouvelle indication des dommages subis par une économie matraquée par les crises du crédit, immobilière et financière.

Le département du Travail a révélé, jeudi, que 38 000 nouvelles demandes de prestations avaient été présentées pendant la semaine prenant fin le 29 mars, portant leur total à 407 000.

Cette augmentation gonfle le nombre de nouvelles demandes à son niveau le plus élevé depuis septembre 2005, dans la foulée des ouragans qui avaient dévasté la région du Golfe du Mexique.

L'analyste T.J. Marta, de RBC Marché des capitaux, a expliqué que ces données confirment que le marché de l'emploi se détériore et semble se diriger vers une récession.

Les économistes attendaient un total de 365 000 nouvelles demandes de prestations d'assurance emploi, soit nettement moins que les chiffres réels.

Un analyste du gouvernement croit toutefois que ce bond est possiblement attribuable à l'arrivée hâtive de la fête de Pâques cette année.

Certaines prestations non traitées en raison des congés ont pu l'être la semaine suivante.

Par contre, un examen de la tendance à long terme est révélateur, puisqu'à pareille date l'an dernier, ce sont 319 000 nouvelles demandes de prestations d'assurance emploi qui avaient été présentées.

Pendant ce temps, le nombre de gens prestataires de l'assurance emploi a augmenté de 97 000, à 2,94 millions, son niveau le plus élevé depuis juillet 2004.

Les employeurs ont aboli des postes en janvier et en février, et les économistes anticipent de nouvelles pertes lorsque le gouvernement dévoilera vendredi les plus récentes données relatives au chômage.

Le taux de chômage devrait passer à 5%, contre 4,8% en février.

Certains prédisent qu'il atteindra 5,5% d'ici la fin de l'année.