Les cours du pétrole redescendaient jeudi à l'ouverture du marché new-yorkais, alors que les inquiétudes sur la demande énergétique revenaient sur le devant de la scène au lendemain d'un soudain bond de près de quatre dollars.

Les cours du pétrole redescendaient jeudi à l'ouverture du marché new-yorkais, alors que les inquiétudes sur la demande énergétique revenaient sur le devant de la scène au lendemain d'un soudain bond de près de quatre dollars.

Vers 9H05, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai cédait 1,50 dollar à 103,33 dollars.

La veille, il avait repris subitement près de quatre dollars, malgré une reconstitution largement plus importante que prévu des réserves américaines de brut.

Mais le marché avait choisi de se focaliser plutôt sur la chute de 4,5 millions de barils des stocks d'essence, «bien qu'il y ait encore 19,5 millions de barils de plus en réserve que l'an dernier», a souligné Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets.

Au lendemain de cette envolée, qui avait surpris la plupart des analystes, les cours revenaient en arrière, cédant à quelques prises de bénéfices.

Et finalement, la hausse des réserves de brut et le maintien au-dessus de la moyenne, dans un contexte de raffineries américaines tournant au ralenti, reposait la question d'un ralentissement de la demande énergétique.

«Avant tout, la demande en pétrole faiblit», a affirmé Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading.

Sur quatre semaines, la consommation américaine de produits pétroliers s'est établi inférieure de 1,3% par rapport à l'an dernier.

Renforçant les incertitudes sur la demande, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a admis mercredi, pour la première fois officiellement, l'éventualité d'une récession économique aux États-Unis, ce qui serait synonyme de moindre ressources et donc de consommation énergétique restreinte.

Or la première économie mondiale est aussi la première consommatrice de pétrole, absorbant plus de 20% du pétrole produit dans le monde.

Autre facteur pesant sur les cours jeudi matin, le dollar reprenait un peu de vigueur par rapport à l'euro, ce qui a tendance à décourager l'entrée des investisseurs sur les marchés de matières premières échangées en dollars.