Le groupe Metro-A&P (T.MRU.A) va faire une percée au centre-ville de Montréal, mais y affrontera Sobeys-IGA, au complexe Desjardins et à la Place Dupuis, bientôt.

Le groupe Metro-A&P [[|ticker sym='T.MRU.A'|]] va faire une percée au centre-ville de Montréal, mais y affrontera Sobeys-IGA, au complexe Desjardins et à la Place Dupuis, bientôt.

La chaîne québécoise est encore en train de compléter l'aménagement de son Metro Plus, avec un concept différent, souligne à La Presse Affaires Jean Quenneville, vice-président à l'exploitation des franchises. Le supermarché doit pourtant ouvrir demain à l'angle des rues Notre-Dame et de la Montagne.

Il s'agit d'un Metro urbain, pour la clientèle d'un nouveau quartier, constituée de jeunes couples, d'étudiants de l'École de technologie supérieure (ETS) et des futurs résidants du gros projet Griffintown.

Le groupe loue d'ailleurs des locaux de 29 000 pieds carrés de l'ETS, après des négociations de deux ans, en concurrence avec une autre chaîne, déclare Jean Quenneville. IGA était sur les rangs, confirme la marchande affiliée Louise Ménard.

Le Metro offrira notamment une grande variété de plats à emporter, cuisinés sur place, un mini-café pour des repas chauds, des fruits de mer en vrac, 300 différents fromages et des mets spécialisés. Les produits frais occuperont 50% des locaux, contre 35% dans les derniers Metro ouverts, dit Jean Quenneville. Sans oublier un grand choix d'eaux et de bières de microbrasseries.

Les investissements s'élèvent à près de 10 millions pour ce Metro du franchisé Jean-Pierre Gariépy, qui devrait être rentable dans trois ans, avec le soutien de la chaîne, dit Jean Quenneville. Le stationnement intérieur peut accueillir 68 véhicules. Metro a hissé hier sa nouvelle enseigne, pour la première fois à Montréal.

Par ailleurs, Louise Ménard a commencé à aménager un supermarché IGA de 40 000 pieds, à la Place Dupuis, qui doit ouvrir le 10 février prochain.

«Ça va contribuer à revitaliser le quartier, mais c'est risqué et j'appréhende des difficultés», reconnaît Louise Ménard, malgré la rareté de supermarchés au centre-ville où le nombre de résidants s'accroît rapidement.

«J'ai encore le feu sacré et ça va plaire aux clients du centre-ville. Sobeys n'a pas eu peur de foncer», affirme-t-elle. La marchande indique qu'elle a acquis de l'expertise en milieu urbain grâce à son IGA du complexe Desjardins. Avant lui, les résidants du centre-ville ne pouvaient compter que sur le Metro sous le pont Jacques-Cartier, sur le Super C du marché Atwater et sur le Provigo à l'angle de Mont-Royal et Saint-Urbain.