Les premiers appels publics à l'épargne (PAPE) sur les marchés canadiens ont touché un nouveau creux au deuxième trimestre, totalisant 466 M$, par rapport à 555 M$ à la même période en 2007, a indiqué jeudi PricewaterhouseCoopers.

Les premiers appels publics à l'épargne (PAPE) sur les marchés canadiens ont touché un nouveau creux au deuxième trimestre, totalisant 466 M$, par rapport à 555 M$ à la même période en 2007, a indiqué jeudi PricewaterhouseCoopers.

La firme de comptabilité et de vérification a noté que le marché des introductions en bourse avait dû lutter contre «une tempête parfaite d'influences négatives» au plus récent trimestre.

Son enquête sur les marchés canadiens de valeurs mobilières a répertorié 18 nouvelles émissions sur les bourses canadiennes pour la période d'avril à juin, contre 20 premiers appels publics à l'épargne au cours de la même période l'an dernier.

La Bourse de Toronto n'a été le théâtre que de sept nouvelles inscriptions, pour une valeur totale de 434 M$, comparativement à huit émissions l'an dernier, dont la valeur atteignait alors 453 M$.

Le plus important de ces PAPE a été celui de la firme d'investissement Sprott, dont l'émission a atteint la valeur de 200 M$ en avril, soit près de la moitié du total du parquet pour le trimestre.

«Question de mettre ces résultats en contexte, ceux de 2007 étaient déjà parmi les plus faibles jamais enregistrés», a fait remarquer dans un communiqué de presse le patron des services de PAPE et de fonds de revenu de PricewaterhouseCoopers, Ross Sinclair.

«L'extrême volatilité du marché, avec de grands mouvements et des évaluations relativement faibles pour toute compagnie qui n'est pas dans les matières premières ou dans le pétrole et le gaz naturel, n'est qu'un des facteurs. Le ralentissement de l'économie américaine, l'incertitude continue des marchés du crédit, l'inquiétude du secteur des services financiers, la disparition des fonds de revenu et l'impact des prix élevés du pétrole ont tous contribué à créer un environnement où il est difficile de voir de l'optimisme.»

Un total de 38 nouvelles émissions, totalisant 614 M$, ont été réalisées sur l'ensemble des bourses canadiennes pendant la première moitié de l'année, en baisse par rapport à 41 PAPE, d'une valeur totale de 855 M$, il y a un an.

Dans la dernière décennie, la plus faible année a été celle de 2001, où 46 nouvelles entrées en bourse avaient totalisé 2,07 G$. A l'inverse, l'année 2005 a vu 119 nouvelles émissions, lesquelles ont atteint la valeur totale de 6,9 G$.