La relance de l'ancienne usine de Crocs (CROX) est assurée et devrait se concrétiser l'automne prochain, selon un porte-parole syndical.

La relance de l'ancienne usine de Crocs [[|ticker sym='CROX'|]] est assurée et devrait se concrétiser l'automne prochain, selon un porte-parole syndical.

La nouvelle entreprise sera une «entreprise hybride», qui investira dans la recherche et le développement de nouveaux produits de plastique expansé, mais qui deviendra aussi une sous-traitante de son ancien propriétaire, Crocs.

L'annonce devrait être faite à la mi-juin, estime Stéphane Lacroix, porte-parole du syndicat des Teamsters.

«Pour des raisons logistiques, c'est impossible de faire l'annonce dans les prochains jours ou les prochaines semaines», a-t-il indiqué.

Il semble que des gens qui participent de près à la relance soient à l'extérieur du pays ou en vacances.

Il resterait aussi certains éléments du montage financier à ficeler. «Ça retarde un peu le processus, constate-t-il. Mais il est clair que la question n'est pas de savoir si la relance va être effectuée ou non, la question est de savoir maintenant c'est quand.»

Il évalue que les activités de l'usine vont redémarrer au début de l'automne. Une reprise l'été prochain, comme l'ont indiqué certains médias, semble prématurée, selon lui.

La nouvelle usine emploierait au départ une cinquantaine de personnes, peut-être même jusqu'à 100 dans les scénarios les plus optimistes.

Pas question par contre de recommencer à produire les fameuses sandales qui sont l'emblème de Crocs. Il s'agira plutôt de continuer la fabrication d'oreillers de spa et de sièges de kayak.

D'ailleurs, rappelons que des employés travaillent encore à l'usine de Québec actuellement, notamment pour la production de ces produits, l'expédition de stocks et l'entretien des machines. M. Lacroix estime qu'ils sont entre 50 et 75 personnes.

Investisseurs

Outre les fondateurs de la première usine, Marie-Claude de Billy et son conjoint, Andrew Reddyhoff, le Fonds de solidarité FTQ investit dans la reprise.

Un bailleur de fonds participe aussi au financement du projet. Un quotidien montréalais avançait dans son numéro d'hier que la Banque de développement du Canada (BDC) serait un partenaire.

Sans confirmer l'information, M. Lacroix a fait valoir que le bailleur est «une institution canadienne, ce n'est pas une institution québécoise».

La BDC n'a pu commenter ces informations hier, puisqu'elles sont confidentielles, a fait savoir une porte-parole, Denise Arab. Finalement, le couple aurait fait des démarches pour certains programmes provinciaux qui se traduiraient en crédits d'impôt, explique M. Lacroix.

Jeudi, l'attachée de presse du ministre Raymond Bachand, Manuela Goya, a noté que, pour l'instant, le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation n'investit pas d'argent dans l'aventure, mais suit de très près les différentes rencontres.