L'économie canadienne se contractera d'un demi-point en 2009, selon l'OCDE, mais elle pourrait rebondir légèrement dès l'année suivante avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) d'un peu plus de 2%.

L'économie canadienne se contractera d'un demi-point en 2009, selon l'OCDE, mais elle pourrait rebondir légèrement dès l'année suivante avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) d'un peu plus de 2%.

Dans un rapport publié mardi, l'organisation prévoit aussi, sans s'en alarmer, que l'État canadien enregistrera un déficit budgétaire pour les deux prochaines années.

Très attendues, les dernières Perspectives économiques de l'OCDE sont particulièrement sombres, les experts anticipant une récession mondiale «prolongée» et d'une ampleur «sans précédent depuis le début des années 80.»

Malgré quelques disparités, la récession touchera, selon les économistes, l'ensemble des 30 pays membres de l'OCDE, dont l'économie se repliera de 0,4% en 2009.

La «contraction» atteindra un point (-0,9%) aux États-Unis et un demi-point (0,5%) dans les 15 pays membres de la zone euro.

Pour le Canada, le repli de l'activité noté au début de 2007 continue donc à s'amplifier, tandis que la production se tasse depuis août dernier, signale l'OCDE.

«La nette dégradation de la situation sur les marchés financiers mondiaux, l'atonie généralisée de l'économie américaine et la baisse des produits de base accentuent le fléchissement des exportations et pèsent sur les dépenses extérieures », explique l'organisation, en précisant que cette situation débouchera sur l'apparition de «petits déficits dans certaines provinces, sinon au niveau fédéral.»

«Les administrations publiques devraient afficher un solde déficitaire pouvant aller jusqu'à 1,7% du PIB d'ici 2010», estime l'OCDE.

Les économistes ne s'inquiètent pas trop, cependant, de ce résultat «en grande partie conjoncturel». Cela «n'a rien d'alarmant et laisse une marge de manoeuvre pour parer à toute éventualité», disent-il, tout en soulignant la nécessité de «plafonner les augmentations de dépenses discrétionnaires.»

Tout n'est pas noir dans les perspectives de l'OCDE, qui fait remarquer que le secteur bancaire canadien et celui de l'immobilier résidentiel «se portent relativement bien».