Après le dévoilement de la perte de 240 000 emplois dans le seul mois d'octobre aux États-Unis et du taux de chômage le plus élevé depuis 1994, tant le S&P 500 que le Dow Jones ont clôturé en hausse de plus de 2% vendredi.

Après le dévoilement de la perte de 240 000 emplois dans le seul mois d'octobre aux États-Unis et du taux de chômage le plus élevé depuis 1994, tant le S&P 500 que le Dow Jones ont clôturé en hausse de plus de 2% vendredi.

Le marché est un «cadavre qui tente de se relever», dit Vincent Delisle, stratège chez Scotia Capitaux.

«Les pertes d'emploi ont pris leur courbe récessionniste et les indices sont en hausse, remarque M. Delisle. Il faut l'interpréter comme un marché qui veut essayer de se redresser.»

«Depuis deux semaines, on tente une résurrection, analyse-t-il. On a tellement baissé en octobre, on a tellement anticipé les nouvelles épouvantables que, quand elles arrivent, on s'en formalise peu. Le marché semble un peu plus conciliant. Je pense que les prochaines semaines seront plus calmes.»

Les attentes du marché sont claires pour les prochains mois.

«Ce qu'on escompte actuellement, c'est que le quatrième trimestre de 2008 et le premier de 2009 seront les pires depuis 1981-1982, dit Vincent Delisle. La bonne nouvelle, c'est que, si ça s'avère, il n'y a pas beaucoup de risque de déception.»

«Là ou on pourrait être bousculé, poursuit le stratège, c'est si la détérioration continue au deuxième et au troisième trimestre, et qu'on ne voit pas de lumière au bout du tunnel. Là, on risque de visiter de nouveaux bas.»

Vincent Delisle garde par ailleurs le même plan de match pour son portefeuille modèle: des secteurs défensifs, des secteurs qui versent des dividendes et le moins de titres de ressources possible.