Nortel (T.NT) annonce ce matin qu'elle perd 3,4 G$ US au troisième trimestre et que le ralentissement économique la force à lancer une nouvelle restructuration.
Nortel [[|ticker sym='T.NT'|]] annonce ce matin qu'elle perd 3,4 G$ US au troisième trimestre et que le ralentissement économique la force à lancer une nouvelle restructuration.
La compagnie ontarienne, spécialisée dans les équipements de télécommunications, déclare une perte de 3,4 G$ US ou 6,85 $ par action, contre un profit de 27 M$ US au troisième trimestre 2007.
Ces pertes incluent des écarts d'acquisition, des actifs d'impôts reportés et des charges de restructuration. Sans ces éléments inhabituels, l'entreprise déclarait une perte de 30 cents par action, comparativement aux 32 cents attendus par les analystes.
Les revenus ont reculé de 14% à 2,32 G$ US, ce que la compagnie attribue au contexte économique qui mine les dépenses dans le secteur technologique.
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La marge brute se situait à 39,2%. Le carnet de commandes de Nortel valait 2,02 G$ US au troisième trimestre, contre 2,15 G$ US trois mois plus tôt.
Dans le cadre d'une restructuration qui commencera en janvier, l'entreprise va remanier ses divisions pour favoriser la décentralisation et l'intégration verticale d'unités d'exploitation.
Nortel sabrera dans les dépenses, en plus d'abolir 1300 postes de direction, de geler les salaires et le recrutement jusqu'en 2009.
Les économies annuelles brutes prévues avec ce plan sont de 400 M$ US.
La conjoncture économique et le raffermissement du dollar américain font aussi en sorte que Nortel abaisse ses prévisions. Ayant prévu une baisse de revenus de 2 à 4% en 2008, elle estime maintenant que c'est un recul de 4% qui se concrétisera.
«Nous avons observé une détérioration de la conjoncture économique, conjuguée à une volatilité extrême des marchés des capitaux, des changes et du crédit à l'échelle mondiale, ce qui a eu de nouvelles répercussions sur le secteur et sur Nortel et ses clients également», dit Mike Zafirovski, PDG de Nortel.
«Pour ces raisons, ajoute-t-il, nous estimons que de nouvelles mesures décisives s'imposent dans un contexte caractérisé par une diminution de notre visibilité et une réduction des dépenses de nos clients.»
M. Zafirovski ne baisse toutefois pas la tête. «Il convient de souligner que malgré le contexte commercial, nous continuons d'obtenir auprès des clients d'importants contrats pluriannuels dans les principaux secteurs de notre entreprise, ce qui illustre la valeur et l'innovation que revêt Nortel aux yeux de ses clients.»
Au 30 septembre, la compagnie détenait 2,3 G$ US de liquidités mais avait une dette à long terme de 4,47 G$ US.
Son titre a terminé la séance à 1,49 $ vendredi au TSX.