Christine Lagarde va constituer autour du médiateur du crédit René Ricol une «cellule de veille» chargée de mettre «la pression» sur les banques, afin que celles-ci mobilisent les ressources mises à leur disposition par l'Etat, déclare la ministre de l'Economie dans «Le Parisien-Aujourd'hui en France» publié dimanche.

Christine Lagarde va constituer autour du médiateur du crédit René Ricol une «cellule de veille» chargée de mettre «la pression» sur les banques, afin que celles-ci mobilisent les ressources mises à leur disposition par l'Etat, déclare la ministre de l'Economie dans «Le Parisien-Aujourd'hui en France» publié dimanche.

«Je vais mettre à la disposition de René Ricol une équipe d'une dizaine de personnes pour constituer une cellule de veille en contact étroit avec l'ensemble des acteurs du dossier», annonce Mme Lagarde, qui organise lundi matin une réunion avec le médiateur du crédit.

Interrogée sur les banques, qui rechignent à octroyer des prêts, la ministre répond: «La cellule de René Ricol identifiera les éventuels obstacles et mettra la pression, à chaque fois que cela s'avérera nécessaire».

«J'espère que les banques, dûment alertées par le chef de l'Etat, vont jouer le jeu et sauront se montrer des agents économiques responsables», poursuit Mme Lagarde. «Je veux croire que les menaces seront suffisantes et qu'il n'y aura pas besoin de les mettre à exécution». Elle ne précise pas la nature de ces menaces.

La ministre s'exprime aussi sur les difficultés financières rencontrées par certaines collectivités locales. «La situation est très variable selon les départements», constate-t-elle. «Certains connaissent des difficultés comme la Seine-Saint-Denis, mais ce n'est pas le cas de tous.»

«La Caisse des dépôts va être mise à contribution» pour aider les collectivités, ajoute la ministre, qui participera lundi avec la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie à une réunion entre les banques et les principales associations d'élus locaux.