L'avenir de Mega Brands (T.MB) en tant que société ouverte a été remis en question, lundi, après que le fabricant de jouets montréalais, en difficulté financière, eut annoncé son intention de procéder à une émission obligataire de 75 M$ dont le fruit ira en grande partie à Fairfax Financial Holdings (TSX:FFH).

L'avenir de Mega Brands [[|ticker sym='T.MB'|]] en tant que société ouverte a été remis en question, lundi, après que le fabricant de jouets montréalais, en difficulté financière, eut annoncé son intention de procéder à une émission obligataire de 75 M$ dont le fruit ira en grande partie à Fairfax Financial Holdings (TSX:FFH).

Fairfax recevra 64 M$ des 75 M$ de débentures de premier rang non garanties convertibles.

Les actions de Mega Brands ont par ailleurs atteint lundi un nouveau creux à la Bourse de Toronto en cours de séance, retraitant à 2,65 $, avant de reprendre du mieux et de clôturer à 2,90 $, en baisse de neuf cents, ou trois pour cent, par rapport à leur précédent taux de clôture.

Ces 52 dernières semaines, le cours du titre de Mega Brands a évolué entre 2,65 $ et 20 $.

Dans l'hypothèse d'une conversion complète des débentures convertibles - d'ici à ce qu'elles arrivent à échéance le 31 août 2013 -, Fairfax détiendrait plus de 20 millions d'actions ordinaires, ou 35,4%, de Mega Brands.

Le fabricant de jouets s'est également entendu avec d'autres investisseurs dans le cadre de cette opération, soit Chiefswood Holdings, The Owners Fund et Victor Bertrand, son fondateur et le président de son conseil d'administration. M. Bertrand s'est engagé à investir 7 M$ en vertu de cette entente.

Des observateurs de l'industrie ont affirmé que la mesure, qui dilue de façon importante les actions de l'entreprise, révélait que cette dernière se trouve dans un piètre état de santé financier avant la saison clé des achats de Noël.

«Vous assistez aujourd'hui à un geste de désespoir», a affirmé un analyste sous le couvert de l'anonymat.

Ce spécialiste a estimé que la mesure prise par Mega Brands laisse croire que l'entreprise pourrait avoir de la difficulté à se départir de ses activités dans le secteur des articles de bureau, qui, selon certains observateurs, pourrait valoir à l'entreprise quelque 200 M$.

Harold Chizick, porte-parole de Mega Brands, a affirmé que la société n'avait pas l'intention de fermer son capital ou de se proposer au plus offrant.

«Les actions entreprises aujourd'hui visent, de toute évidence, à nous donner une meilleure flexibilité financière, a indiqué M. Chizick lors d'un entretien. Nos fournisseurs en Chine travaillent sous des restrictions de crédit plus étroites. C'est dans le cadre de notre plan pour améliorer la valeur de l'entreprise que nous avons pris cette décision aujourd'hui.»

L'émission, qui doit être complétée le 19 août, est assujettie à l'approbation de la Bourse de Toronto et des créanciers.

Mega Brands dévoilera jeudi ses résultats financiers pour le 2e trimestre de 2008.